Guadeloupe. Bruno Le Maire à la rencontre des jeunes entrepreneurs

Entouré de Marie-Luce Penchard, le préfet Xavier Lefort, le président Ary Chalus, Bruno Le maire a répondu aux questions des jeunes entrepreneurs. @AJV

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, est en déplacement officiel en Guadeloupe pour trois jours. Dès son arrivée, il s’est longuement entretenu avec Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe, collectivité qui a la compétence économique pour l’archipel. Ceci avant un échange avec de jeunes entrepreneurs.

Bruno Le maire :

Cet entretien s’est déroulé à la distillerie Papa Rouyo, première distillerie artisanale qui doit son installation sur le territoire de la commune de Goyave par des Guadeloupéens arrière-petits-fils d’esclaves. La symbolique est forte.

C’est dans ce même cadre que le ministre a répondu aux interrogations d’un panel de jeunes chefs d’entreprises dans des secteurs aussi divers que le tourisme, la tech, l’agriculture, l’élevage.

Leurs interrogations ont porté sur les difficultés à se lancer sur fonds propres. Car, si la Région Guadeloupe, l’Etat, l’Europe, sollicités, apportent leurs soutiens financiers ou facilitent certaines démarches administratives, légales ou financières, il faut toujours des fonds propres que les jeunes Guadeloupéens, comme les jeunes Français d’ailleurs, ont du mal à réunir.

D’autant que les banques locales ou leurs filiales sont frileuses… Il faut donc se rapprocher des banques situées dans l’Hexagone, spécialisées dans les prêts aux entreprises débutantes. Ce qui n’est pas facile. Et pourquoi pas, disait une jeune chef d’entreprise imaginer que les fonds propres ne soient plus exigés pour débuter une activité ?

D’autres évoquaient leurs débuts difficiles sur un marché étroit, la concurrence des produits importés, voire la nécessité — et là l’Etat est souverain — de protéger les réalisations ou productions locales par un label.

Ce à quoi le ministre a répondu que le Label France est porteur à l’international mais qu’un Label Guadeloupe, commun aux productions locales de qualité pouvait être envisagé.

Cependant, comme le rappelaient les intervenants, pas si simple de créer des activités dans une région qui connaît des difficultés d’eau… et d’assainissement. Ce que reconnaissait le ministre, sans se défausser.

Bruno Le Maire :

Ary Chalus, à l’origine de cette rencontre — ses services ont constitué avec finesse le panel des jeunes intervenants — s’est dit ravi de cette rencontre qui devrait, à terme, donner une image positive de la Guadeloupe et de ses jeunes entrepreneurs, actifs, volontaires, qui méritent d’être encouragés dans leurs initiatives économiques.

Ary Chalus :

Jeudi, Bruno Le Maire sera d’abord au Grand Port Maritime de la Guadeloupe (GPMG) où il sera reçu par Marie-Luce Penchard, présidente du Conseil de surveillance, Jean-Pierre Chalus, président du Directoire, et son staff de direction.

Il sera question, entre autre, de l’extension du GPMG afin de pouvoir accueillir le grand projet de CMA-CGM pour le port : devenir le hub de cet armateur et transporteur maritime pour la zone Caraïbe dans un monde de plus en plus globalisé.

Marie-Luce Penchard ;

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