Dispositif basé sur l’adhésion volontaire des grandes surfaces, le Bouclier Qualité Prix (BQP) fait l’objet de nouvelles négociations entre l’Etat et les acteurs de la grande distribution, chaque année, et de contrôles.
Avec Franck Dorge, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe, les équipes de la Concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes ont effectué un contrôle du Bouclier Qualité Prix dans une grande surface de Baillif, lundi 3 janvier. Affichage peu visible, produits du BQP en rupture… ont été relevés. « L’objectif est de faire en sorte que le consommateur puisse faire la distinction entre les prix mini, les promotions que peut faire le supermarché et l’affichage spécifique du BQP, important pour les faibles revenus », insiste Franck Dorge.
En cas de rupture des produits figurant dans le BQP, la grande surface doit proposer des produits de substitution… clairement identifiés. Un point qui faisait défaut lors du contrôle inopiné effectué par les services de l’Etat. « La grande surface doit anticiper pour remplacer le produit manquant par un produit équivalent et faire en sorte que le plafond qui est de 314 euros pour 103 produits ne soit pas dépassé », rappelle Virginie Elissalde, cheffe du Pôle C par intérim de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.
Un affichage trop peu visible
Autres éléments importants pour le BQP soit pleinement utile au consommateur : les grandes surfaces adhérant au dispositif BQP doivent affichée à l’entrée, « de manière visible », les produits concernés avec une liste actualisée. « Le consommateur ne doit pas hésiter à transmettre ses remarques à nos services, s’il constate qu’il n’y a pas d’affichage, que des produits manquent… », poursuit Virginie Elissalde.
Déployé notamment à La Réunion, en Martinique, le Bouclier Qualité Prix présente la particularité, en Guadeloupe, d’être composé de 30 % de produits locaux. « Quand des produits locaux sont en rupture, cela signifie que le magasin devra apporter des améliorations notables pour anticiper ses approvisionnements, commente Franck Dorge. L’intégration de plus de produis locaux dans le BQP fait partie des axes d’amélioration, ainsi que les familles de produits qui correspondent aux besoins de différentes tranches d’âge, tout au long de la vie et quelle que soit la composition de la famille. »
Autant d’observations qui devraient permettre de faire évoluer le dispositif lors des prochaines négociations.
Cécilia Larney