Guadeloupe. Black out : des politiques réagissent

Après le Black Out électrique — et partant téléphonique, internet, etc. — qui a paralysé la Guadeloupe depuis 8 h 30 vendredi 25 octobre jusqu’aux approches de samedi 26 octobre. Guy Losbar s’indigne, Olivier Nicolas renvoie les parties dos à dos…

Guy Losbar : « Un sabotage criminel »

Le président du Conseil départemental, Guy Losbar, se dit « particulièrement indigné par les graves conséquences du black-out général que subit la Guadeloupe depuis vendredi 25 octobre à la suite au sabotage opéré dans la salle des commandes de la centrale thermique EDF-PEI de Jarry et qui a provoqué la mise à l’arrêt de l’ensemble de ses moteurs. »

Pour Guy Losbar, « aucune revendication salariale, aussi légitime soit-elle, ne saurait justifier de tels agissements aux conséquences catastrophiques pour les foyers guadeloupéens, pour nos aînés, pour notre système de santé et pour la vie de nos entreprises. »

Il en appelle « à la responsabilité et au bon sens des parties en présence dans ce conflit, pour un retour rapide à une situation apaisée, garante du bien-être, de la sécurité et de la sûreté des Guadeloupéens. »

Olivier Nicolas : « Que tout soit fait pour éviter de telles situations à l’avenir »

Un dialogue social en lambeaux provoque un blackout électrique général de plus de 12 heures en Guadeloupe.

Faut-il que le dialogue social en Guadeloupe soit en lambeaux pour qu’un conflit social dégénère au point d’impacter la vie, la santé, la sécurité et l’activité de tout un territoire pendant plus de 12 heures, voire davantage dans certaines
zones de l’archipel où le courant n’avait toujours pas été rétabli samedi 26 octobre à 0h ?

Les socialistes de Guadeloupe tiennent à exprimer leur solidarité à toutes les Guadeloupéennes et tous les Guadeloupéens qui ont subi de plein fouet désagréments majeurs de cette coupure totale d’alimentation électrique avec des conséquences dont l’ampleur reste encore à évaluer. Mais, à l’évidence, celles-ci sont venues s’ajouter à la liste hélas aujourd’hui interminable de maux qui suscitent la colère des citoyens et altèrent profondément la qualité de vie dans notre archipel : la crise de l’eau, la vie chère, la violence, l’insécurité routière…

Bien sûr, l’action des grévistes de l’entreprise EDF-PEI, à l’origine du blackout ce vendredi, sera légitimement critiquée et condamnée pour ses dommages disproportionnés, car elle est manifestement sortie du cadre raisonnable qu’ils avaient jusqu’ici globalement respecté dans leurs revendications et dans la conduite de leur grève engagée depuis le 15 septembre dernier.

Pour autant, les socialistes de Guadeloupe ne sauraient exonérer le groupe EDF de ses grandes responsabilités dans la montée aux actes extrêmes qui ont fini par prévaloir et dont la population a été victime.

  • Comment comprendre en effet qu’une entreprise publique — dont l’Etat est actionnaire à 100% — qui ne peut elle-même ignorer qu’elle intervient en tant que service public dans un secteur éminemment vital et stratégique, se révèle pour la 2e fois en 18 mois incapable de régler rapidement un conflit relevant de l’application du droit du travail, qui plus est sous la médiation des services de l’Etat ?
  • Comment comprendre qu’en cette période déjà très anxiogène pour notre population toutes les énergies, de part et d’autre, ne soient pas en train de converger pour renouer le dialogue et trouver une issue à ce conflit qui n’a que trop duré ?
  • Comment comprendre, enfin, que l’urgence en cette fin de semaine ait été d’engager une procédure disciplinaire à l’encontre de l’un des agents grévistes ?

Il faut d’urgence un retour à la raison.

Les socialistes de Guadeloupe appellent donc la direction d’EDF-PEI à revenir à la table des négociations et les deux
parties à s’engager conjointement, en responsabilité partagée, à ne plus mettre en péril la sécurité d’approvisionnement de la Guadeloupe en électricité.

Comme le disait Maurice Thorez : « il faut savoir terminer une grève ».
La Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste demande également à ce que les pouvoirs publics tirent rapidement toutes les leçons de ce blackout — et plus largement de ce conflit — afin que tout soit fait pour éviter de telles situations à l’avenir. »

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