Si la Guadeloupe s’est habituée depuis le début de la crise sanitaire au débat perpétuel entre la direction générale du CHU de la Guadeloupe et l’UTS-UGTG, c’est la première fois que Gérard Cotellon accuse les grévistes qui occupent le parking de l’établissement de santé, d’affamer les patients. Il a déposé plainte mais l’UTS-UGTG a aussi déposé plainte. Même qualification : « Mise en danger de la vie d’autrui. »
« Ce jour 8 novembre, le pôle logistique a été bloqué, comme quasiment tous les jours depuis le 15 septembre, empêchant l’entrée des agents de la FAM, blanchisserie, cuisine et magasin, mais aussi des fournisseurs alimentaires du CHU. Comme tous les jours, un constat d’huissier a été dressé à la demande du CHU car ces blocages ont fait l’objet d’une condamnation par le Tribunal judiciaire de Pointe à Pitre par jugement du 13 octobre 2021 », explique Gérard Cotellon, directeur général du CHU de la Guadeloupe dans un communiqué.
Il poursuit : « A la différence des autres jours, le CHU a fait intervenir les forces de l’ordre pour dégager l’accès, opération qui s’est déroulée avec succès. »
« Malheureusement, déplore-t-il, le CHU a constaté que les agents de la cuisine se déclaraient grévistes au moment du déblocage de l’accès. Des assignations ont donc été délivrées aux personnels intéressés. »
Et d’accuser : « L’objectif de l’UTS-UGTG et des grévistes affectés au pôle logistique était clairement d’affamer les patients. »
Comme de coutume, plainte va être déposée. Et pas n’importe quelle plainte : « Une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui sera donc déposée dès aujourd’hui par le CHU », précise Gérard Cotellon.
Immédiatement, l’UTS-UGTG a réagi.
Gaby Clavier, secrétaire de section UTS-UGTG du CHU écrit : « Nous, agents du CHUG, harcelés, terrorisés, poussés à la mendicité, n’avons que faire des menaces et des plaintes de Gérard Cotellon. Car il doit savoir aussi que nous avons également introduit contre lui des plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui… Car jamais depuis le dépôt de notre préavis de grève le 2 Septembre 2021, il n’a daigné organiser le service minimum comme la loi l’y oblige. Et, pour cause, il a misé sur la terreur distillée chez les agents pour les obliger à se faire vacciner et à ne pas suivre la grève. »
La bataille des communiqués se poursuit.
Les deux communiqués :