Boutade. C’est par une phrase directe que le président de Région, Ary Chalus, a reçu Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics : celui « qui a le chéquier. » En fait, s’il a le chéquier, c’est le ministre des Finances qui a la signature…
Ary Chalus en préambule :
Au menu des discussions — certainement effleurées parce qu’on ne pense pas qu’en trois quarts d’heure on puisse se dire grand-chose —, les deux hommes ont abordé les problématiques dans l’air du temps : l’octroi de mer, dont la réforme inquiète les élus locaux tandis qu’à Paris, au ministère des Finances, on prend son temps d’autant plus qu’on y a compris que ce n’est pas cela qui plombe les finances des ménages mais bien plutôt les marges des importateurs, grossistes, distributeurs qui vivent en situation de monopole en toute quiétude. Difficile de changer de dizaines d’années de pratiques…
Avec Thomas Cazenave, Ary Chalus a aussi parlé des planteurs de cannes — aujourd’hui, il faut les appeler producteurs de cannes ! — qui bloquent la saison de la transformation de la canne en sucre pour le marché international. Comme c’est de mode, l’usinier a été érigé en empêcheur de tourner en rond. Une sorte d’Harpagon des temps modernes. Mais, avec la (grande) patience qui caractérise le préfet Xavier Lefort, et la bonne volonté des deux présidents d’assemblées, Ary Chalus et Guy Losbar, main dans la main, ce qu’a réaffirmé le président de Région, les choses avancent.
A l’homme au chéquier, le président a aussi parlé financement des politiques publiques, dit qu’il était une sorte de grand argentier pour toutes les communes de Guadeloupe : il fait installer des infrastructures, sportives, notamment, aux frais de la Région.
De même, quoique ce ne soit pas sa compétence — et pas plus celle de l’Etat aurait pu lui répondre Thomas Cazenave — le président Chalus paie pour les réseaux d’eau. Et aussi pour l’assainissement par les stations d’épuration, les déchèteries, à la place des EPCI.
Thomas Cazenave a réaffirmé —difficile de faire autrement devant une telle bonne volonté de bien faire — le soutien du gouvernement à la Région Guadeloupe au travers de son président dont même l’Europe loue la bonne gestion.
Thomas Cazenave et Ary Chalus :
