Non-lieu requis par le procureur dans l’affaire Claude Jean-Pierre : les députés et les sénateurs de la Guadeloupe soutiennent la demande de procès de la famille.
Par courrier de ce jour, 27 février 2023, les députés Christian Baptiste, Elie Califer, Max Mathiasin et Olivier Serva, et les sénateurs de la Guadeloupe : Victoire Jasmin, Victorin Lurel, Dominique Théophile disent « apporter tout leur soutien à la famille de Claude Jean-Pierre qui demande qu’un procès se tienne alors que le procureur de la Guadeloupe a requis un non-lieu dans l’affaire sur les circonstances de son décès. »
Fatia, fille de Claude Jean-Pierre, et sa famille demandent « qu’un procès équitable fasse toute la lumière sur les circonstances de son décès brutal à la suite de sa violente arrestation par les gendarmes lors d’un contrôle routier le 21 novembre 2020. »
Les parlementaires soulèvent plusieurs moyens de discussion :
- « Un homme est décédé quelques jours après l’intervention des forces de l’ordre ;
- Les images de vidéosurveillance dont l’opinion publique dispose portent à s’interroger ;
- Le non-lieu requis par le procureur de la République suscite émoi et incompréhension populaire.
Les sept parlementaires de la Guadeloupe affirment leur confiance dans le système judiciaire et plaident pour que la demande de la famille de Claude Jean-Pierre soit entendue. Ils partagent l’émotion ressentie par la population et souhaitent que la justice s’exerce dans un climat serein et de confiance réciproque. »
La famille de Claude Jean-Pierre a reçu, la semaine dernière, le soutien du président Guy Losbar et du Conseil général, de Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre Belle-Eau.
La réaction de Guy Losbar :
« Dans toute démocratie, le contrat social repose sur des principes intangibles aux premier rangs desquels figure la justice.
Sans présager de la décision finale du magistrat en toute indépendance, le président du Conseil départemental, Guy Losbar, trouve incompréhensible et inadmissible de requérir un non-lieu dans l’affaire Claude Jean-Pierre, alors que ce dossier pose précisément la question de l’usage proportionné de la force par des dépositaires de l’ordre public.
Refuser la tenue d’un procès en bonne et due forme s’apparenterait donc, aux yeux du président Losbar, à un déni de justice.
Ce serait un nouveau déni après le non-lieu prononcé dans l’affaire du scandale de l’empoisonnement de nos terres et de nos populations par le chlordecone.
Or, nous le savons tous, Il n’y a pas de paix sans justice. »
La réaction de Jean-Philippe Courtois