Guadeloupe. Affaire Respire+ : Péyi Gwadloup regrette que la Région ne se soit pas constituée partie civile

Rodrigue Solitude, ancien chef de cabinet à la Région Guadeloupe, a été convoqué jeudi 28 septembre devant le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre pour « prise illégale d’intérêts par chargé de mission de service public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance ». 

Des faits présumés remontant à 2020-2021 à Baie-Mahault, moment où la société Respire+ avait été créée pour faire face à un manque de masques en période de Covid-19.

L’entreprise, inaugurée en présence de hautes personnalités du monde économique, saluée par la presse locale et nationale comme une belle initiative, avait bénéficié d’un coup de pouce financier de la Région, sous la forme d’une aide de 450 000 euros. Or, il fallait près d’un million d’euros pour lancer l’activité.

Rodrigue Solitude aurait avancé des fonds. Au moment du remboursement, les associés se seraient fâchés. Plainte a été déposée. Le procureur de Pointe-à-Pitre a lancé l’affaire. Qui a suivi son cours. A noter que Rodrigue Solitude a toujours nié quelque implication que ce soit dans cette société.

D’où le fait qu’au fil de l’instruction les chefs d’accusation soient tombés les uns après les autres, seule la qualification de « prise illégale d’intérêts par chargé de mission de service public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance » ayant été retenue.

L’occasion était trop belle pour l’opposition au conseil régional pour essayer de faire de cette affaire judiciaire une affaire politique. Péyi Gwadloup s’est ainsi fendu d’un communiqué signé par Bernard Guillaume, président du groupe.

« A la veille de l’audience de l’affaire « Respire + » qui doit se dérouler devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre ce jeudi 28 septembre, le groupe « Péyi Gwadloup » ne peut que déplorer que le président de Région ait fait le choix de ne pas se constituer partie civile.

Par courrier daté du 18 avril dernier, le président du groupe « Péyi Gwadloup » avait en effet demandé officiellement au président de région de se constituer partie civile dans ce dossier dans lequel il était permis de penser que la collectivité régionale avait été flouée au regard de son soutien financier conséquent à une société dont le montage financier s’avérait douteux et dont l’activité présentée comme prometteuse avait périclité en quelques mois.

Ce courrier, comme beaucoup d’autres adressés par la minorité à l’exécutif régional, est resté sans réponse. »

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