Une alerte à la bombe à bord d’avion, doublée d’un accident à l’atterrissage ayant entrainé des victimes, constituaient la base de l’exercice départemental de sécurité civile qui s’est déroulée, mardi 26 novembre à l’aéroport Guadeloupe Maryse-Condé.
Comme le prévoit la législation européenne, tous les deux ans, l’aéroport international de Guadeloupe doit évaluer ses moyens opérationnels et l’organisation des services en cas d’accident aérien. Mardi 26 novembre, autour de Franck Dorge, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe, Xavier Lefort et Jérôme Siobud, directeur des opérations de la SAGPC, membre du directoire, les services impliqués (SDIS, forces de l’ordre, Croix-Rouge…) étaient réunis à l’aéroport de Guadeloupe Maryse-Condé pour faire face à une situation d’urgence.
« Suite à une alerte à la bombe dans un avion, le commandant de bord retourne à l’aéroport Maryse-Condé, en application de la procédure. À l’atterrissage, un accident se produit : des victimes sont à déplorer. »
L’exercice qui s’est déroulé en conditions réelles – sans interrompre l’activité à l’aéroport – avec des victimes à identifier, simulées par des volontaires du RSMA, a permis d’évaluer la bonne coordination des différents services devant intervenir pour désamorcer le bagage piégé, identifier et assurer la prise en charge des victimes, accueillir – si nécessaire – et informer les familles.
« Cent cinquante personnes ont été mobilisées pour cet exercice, précise Franck Dorge, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe. À partir des données qui nous parviennent progressivement (alerte à la bombe, accident d’avion, des victimes à prendre en charge…), il s’agissait de coordonner l’ensemble des services pour désamorcer la bombe, mettre les passagers à l’abri, accueillir les familles… Parmi ces services, certains ont l’habitude de collaborer : le SDIS, les forces de l’ordre, le SAMU…, et d’autres pas : la Sûreté aérienne, la Croix-Rouge… ».
Améliorer les procédures d’urgence
Un moment important pour la SAGPC, exploitant de l’aéroport de Guadeloupe. « Cet exercice départemental permet d’évaluer notre capacité à faire face à des incidents aériens en testant la réactivité de nos équipes pour mettre à jour nos procédures d’urgence », commente Jérôme Siobud, de la SAGPC.
Il y a quelques semaines, l’aéroport de Guadeloupe a su faire face à une situation exceptionnelle en accueillant les avions déroutés de Martinique en raison des émeutes qui ont secoué l’île. Grâce aux services de l’Etat mobilisés, au RSMA, aux bénévoles de la Croix-Rouge, à la ville de Pointe-à-Pitre…, les passagers avaient été pris en charge, avant de rejoindre leur destination finale.
Cécilia Larney