Jeudi 2 mai 2024, premier jour de la grève de 24 heures reconductible « des stations-services. »
En fait, comme toujours — et particulièrement en 2009 — la grève des stations-service débute par un mouvement de grogne des salariés, orchestrée par l’UTPP-UGTG. Et se poursuit par une déclaration de l’organisation professionnelle des gérants de stations-service de la Guadeloupe, que préside Patrick Collé : les gérants ne discutent pas avec les syndicats tant que la marge qui leur est consentie par les compagnies n’est pas relevée.
Que veut l’UTPP-UGTG ?
« L’UTPP-UGTG :
- Exhorte les Travailleurs du secteur des produits pétroliers et des stations-services à wouvè zyé davwa ce ne sont ni les consommateurs, ni les
travailleurs, qui doivent mettre la main à la poche pour payer, mais bien les gérants et les compagnies pétrolières ; - Exige l’ouverture de réelles négociations de Branche, conformément aux dispositions du Code du Travail ;
- Exige l’application pleine et entière de l’Accord BINO
- Exige une baisse des prix des carburants profitable aux Travailleurs et au Peuple de Guadeloupe. »
A ce stade du premier jour de grève reconductible, il y a 65 stations-services en grève officiellement, sur 105 en activité dans l’archipel.
Celles qui sont fermées ne sont pas gardées par un piquet de grève : quatre palettes, deux cônes de sécurité font l’affaire.
Certaines d’entre-elles ne fonctionnent qu’avec le gérant de la station et sa famille, venue au pied levé profiter de la manne que constituent ces dizaines de voitures à la recherche d’un plein, d’un litre de cette essence si chère. D’autant plus chère que son prix a augmenté la veille.
Tant que les transporteurs d’hydrocarbures livrent les stations-services « jaunes », il y a de l’essence. Après…