La journée des peuples autochtones a été célébrée, le 9 août, avec la première manifestation de la Karrma autour des legs de « l’Amérindiannité » en Guadeloupe.
La journée incluait la projection du documentaire Les vestiges physiques de notre amérindiannité, et plusieurs conférences autour de la thématique. Quelles sont les traces de notre Amérindiannité ? Quels sont les us et coutumes qui nous viennent de cet héritage ? Ce sont les questions que se posent de nombreux Guadeloupéens qui se sont déplacés pour la première journée de la Karrma 2024. L’événement, organisé par l’association Karib Horizon, fait suite à l’édition 2021 autour des legs de l’Africanité en Guadeloupe. La journée du 9 août est par ailleurs connue à travers le monde comme la journée internationale des peuples autochtones. La journée a commencé par un documentaire autour des vestiges physiques de la culture amérindienne en Guadeloupe.
Entre Trois-Rivieres, le nord Grande-Terre, les vestiges du passage des peuples autochtones est omniprésent en Guadeloupe. Les peuples premiers ont habité le territoire pendant plusieurs milliers d’années avant l’arrivée des colons européens. Par la suite, une relation conflictuelle s’est installée entre les deux peuples, abîmée de guerres et d’un traité de paix. L’histoire des peuples premiers a été expliquée en détail par l’historien Raymond Gava, docteur en histoire. La journée a continué avec une conférence tenue par Irvince Auguste, ancien chef Kalinago de la Dominique.
Des héritages culinaires indéniables
Le cacao, les kassav, le manioc, les racines, les coutumes culinaires amérindiennes sont omniprésentes en Guadeloupe. Irvince Auguste a longuement expliqué le mode de vie dans les réserves Kalinagos de la Dominique. La Karrma se poursuivait ce samedi avec des échanges autour de l’identité amérindienne.
Elle a dit
Katarina Jacobson, docteure en archéologie caribéenne, représentante du maire de Pointe-à-Pitre
« Ces populations font partie de notre histoire, de qui nous sommes. Pointe-à-Pitre en tant que ville multiculturelle se devait de participer à cette manifestation. On a tous un héritage amérindien visible ou invisible. J’aime dire que dès que l’on vit en Guadeloupe ou dans les Caraïbes on a un héritage amérindien. Il s’exprime que ce soit dans le vocabulaire, l’agriculture et d’autres pratiques. »