L’accès à la mer est un élément essentiel au bien-être de la population qu’elle soit guadeloupéenne ou touristique. La prise en compte de l’accessibilité et de la mise à l’eau des personnes à mobilité réduite est l’une des dix actions fortes du programme d’Ary Chalus pour la mandature.
Si vingt-quatre plages accessibles aux personnes porteuses de handicaps est une promesse du président de la Région Guadeloupe, Ary Chalus, c’est aussi un challenge double : insérer des Guadeloupéens porteurs de handicaps et permettre aux touristes porteurs de handicaps de trouver leur bonheur en Guadeloupe.
Jean-Marie Pilli, président de la commission extra-régionale Personnes à mobilité réduite, a soumis au président de Région ses propositions pour l’accessibilité des plages aux personnes porteuses d’un handicap, comme il s’y était engagé.
Vingt-quatre plages de Guadeloupe bénéficieront d’ici l’an prochain d’un aménagement spécial permettant aux personnes porteuses d’un handicap d’accéder à la mer. Le premier acte d’un programme appelé à s’étoffer.
Challenge simplement humanitaire mais aussi économique.
Humanitaire parce que 12% de la population de Guadeloupe est porteuse de handicaps, handicaps divers, certains pleinement invalidants, d’autres à peine visibles et compensés.
Economique parce que et c’est Jean-Marie Pilli qui le rappelle, les personnes concernées et qui peuvent prendre des vacances, accéder à notre territoire donc sont 2,7 millions qui dépensent en moyenne pour quinze jours de vacances annuelles 3 500 euros. Un marché ? Sûrement !
Un marché touristique
qu’il ne faut pas négliger
D’ailleurs, Jean-Marie Pilli conçoit sa mission sous plusieurs facettes : insérer les porteurs de handicaps dans la société guadeloupéenne, dans la société tout court, mais aussi permettre aux personnes porteuses de handicaps d’ici ou d’ailleurs d’être bien en Guadeloupe.
« Cela passe non seulement par l’aménagement des plages, mais aussi des hôtels, des gites, des sites à visiter. Mais tout autant par une formation des personnels de ces sites, de ces hôtels et de ces gîtes. Car, accueillir des personnes porteuses de handicap dans un établissement demande non seulement un équipement spécifique mais un savoir-faire personnel. »
Sitôt les plages aménagées, la Guadeloupe pourra faire valoir, dans les 24 communes concernées, la Label Blue Flag, qui valorise les communes qui mènent une politique de développement durable. Mais aussi le Label Handiplage, quatre niveaux d’accessibilité, 24 plages dans toute la France alors que la seule Guadeloupe en proposera 24 !
Et enfin, le Label Tourisme et Handicap, qui apporte la garantie d’un accueil efficace et adapté aux besoins indispensables des personnes porteuses de handicaps.
André-Jean VIDAL
Les équipements
Des tapis antidérapants en polyester résistant, qui permettent de créer des voies temporaires ou définitives d’accès à la plage, malgré le sable et les risques d’enfoncement des roues d’un fauteuil.
La simple cabine de plage traditionnelle, vestiaire fabriqué en Guadeloupe, qui permet de se changer en toute intimité. Ces cabines simples sont démontables en saison cyclonique ou passée la saison touristique. Ce qui est conforme à la loi Littoral.
Le fauteuil amphibie qui facilite le déplacement des personnes à mobilité réduite sur les terrains meubles (sable, herbe…). Cet équipement permet aussi (sous surveillance) de se délasser dans l’eau grâce aux coussins d’air qui permettent sa flottaison.