Gérard Andy : « On nous traite comme des enfants ! »

À l’arrêt depuis plus de sept mois, le handball guadeloupéen craint de disparaître. Les dernières mesures prises par la préfecture ont prolongé l’interdiction des sports en salle. Une décision qui a entraîné la colère de Gérard Andy, président de la Ligue guadeloupéenne de handball.

Quels reproches faites-vous à cette décision de la préfecture ?

Gérard Andy : Ce que l’on ne comprend pas, c’est que nous sommes exclus de toute discussion. On est comme des enfants sans responsabilité et qui n’ont pas leur mot à dire. Nous voyons que les activités se font ailleurs, y compris en France hexagonale, ou dans d’autres endroits où la pandémie est aussi forte ou plus forte qu’en Guadeloupe. Et nous, nous sommes totalement à l’arrêt ! Donc, tout cela n’est pas très clair et ne paraît pas très juste. Notre rôle est de permettre aux jeunes de s’adonner à une activité saine. Nous avons une mission pédagogique qui est nécessaire à l’évolution de notre société et on ne nous considère pas pour cela. Nous sommes une ligue de 2 000 licenciés, nous avons des responsabilités. Nous avons des familles et des personnes qui sont concernées sous notre responsabilité. Nous estimons que nous avons le droit de donner notre avis et de demander un peu d’équité. 

Quelles sont les conséquences de ces décisions ?

Gérard Andy : Les conséquences sont catastrophiques ! Il n’y a plus d’activité, les joueurs se morfondent car ils ne pratiquent pas et s’ils ne pratiquent pas, ils iront faire autre chose. Les conséquences sont très dures, les associations par exemple, comptent sur leurs adhérents et les recettes de matchs. Nous savons que tous les secteurs sont touchés par la pandémie, donc on essaie de ne pas trop se plaindre. Mais, nous pensons que nous pouvons étudier quelques manières de faire fonctionner un minimum d’activité, que ce soit pour le handball ou les autres sports collectifs.

Justement, quelles seraient vos propositions ?

Gérard Andy : Nous pourrions nous entraîner en plein air. Mais, nous sommes en période pluvieuse. La solution serait de s’entraîner en salle, même en effectif réduit et en respectant des règles particulières. Ensuite, je ne vois pas la différence entre jouer un match de football et un match de handball, on peut faire les deux, sans public s’il le faut !

Entretien : Tafari Tirolien

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​