L’association Générations Scouts a organisé ce dimanche 14 mars une
discussion-débat autour de la Covid-19 et de la société à l’église Sainte
Bernadette des Grands Fonds de Sainte-Anne. La discussion a eu lieu après une intervention du sociologue-anthropologue Raymond Otto.
Depuis le début de la pandémie, le monde et la vie notamment en
Guadeloupe ont radicalement changé. Le confinement, les mesures
liberticides, le climat social anxiogène… La Covid a eu de nombreux
impacts négatifs sur la société pourtant, l’association Générations
scouts a organisé une discussion afin de garder espoir. « Osons un peu
de joie les uns pour les autres », stipule la présentation de la
conférence.
« Dans mon intervention, j’ai commencé par rappeler que la Covid n’a
pas empêché le monde de tourner. La France, par exemple, a envoyé une
cinquantaine de satellites dans l’espace. », a expliqué Raymond Otto,
sociologue et anthropologue guadeloupéen.
Selon lui, il était important d’analyser la situation afin de dégager
des raisons d’être optimiste, mais surtout « afin de se poser les bonnes
questions. »
« La génération Covid a connu d’une certaine manière ce que les
personnes âgées ont connu durant la Seconde Guerre mondiale, entre le
confinement, le couvre-feu et les autres mesures qui limitent la liberté
des citoyens. En l’espace d’un an, nous avons perdu environ 60 % de nos
droits régaliens », analyse Raymond Otto.
Selon le sociologue, la gestion de la pandémie a dégagé de nombreuses
analyses. Premièrement, en Guadeloupe, nous ne demandons pas à nos hommes politiques d’être « opérants », la prolifération et la contamination des populations urbaines interrogent également sur l’architecture guadeloupéenne qui s’est urbanisée par mimétisme des villes et des pays européens.
En définitive, la discussion a eu pour conclusion que le chemin vers la
fin de la crise sanitaire est encore long, mais que sa gestion pourrait être
améliorée en mettant la solidarité et l’entraide en avant, deux concepts
bien connus des scouts. D’autre part, Raymond Otto interpelle sur
d’autres conséquences de la crise : une nouvelle paupérisation et le
changement de la manière d’étudier chez les jeunes générations qui
s’habitueront à apprendre à distance par le biais d’un outil
électronique.
Tafari Tirolien