Le Premier ministre Jean Castex et Olivier Véran, ministre de la Santé, pourraient annoncer, rapidement, un renforcement des mesures de contrainte de l’expansion de la Covid-19 et de ses variants. Olivier Véran a tenu il y a quelques minutes, un point presse tout à fait ordinaire sans annonces. Cependant, il semblerait que les préfets de Guadeloupe et Martinique attendent un feu vert gouvernemental pour fermer les frontières locales et interdire, s’ils prenaient cette décision, toute entrée et sortie du territoire, par quelque moyen que ce soit, avion ou bateau, entre la Guadeloupe et la Martinique.
Le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, donne ce soir une conférence de presse conjointe avec Valérie Denux, directrice générale de l’ARS et l’on devrait en savoir un peu plus.
Si le reconfinement est toujours en discussion (souple, limité au week-end, ou serré) et l’apanage, côté annonces, du président de la République, Emmanuel Macron, le Gouvernement pourrait décider d’une fermeture des frontières rapidement. Pour bloquer la circulation des variants (500 cas par jour en janvier, plus de 2 000 aujourd’hui) dont il existe des variétés différentes : sud-africain, anglais, etc.
Leur diagnostic est facilité par la multiplicité des tests en circulation en Europe.
Cependant, le nombre de malades continue de progresser, le nombre de morts est fluctuant mais toujours important.
Les partisans d’un non-reconfinement mettent en avant le couvre-feu ramené à 18 heures. Olivier Véran a rappelé que la contamination la plus fréquente est familiale ou professionnelle. Le masque porté partout (y compris dans sa voiture quand on a un passager) permet de limiter les risques de diffusion du virus. Le couvre-feu n’est cependant pas efficace contre les variants.
« S’il n’avait pas de couvre-feu nous n’aurions pas ce plateau mais un développement important de la diffusion du virus. Malheureusement, le couvre-feu n’est pas assez efficace face aux variants qui sont apparus ces dernières semaines », a dit Olivier Véran.
L’inquiétude est pour une éventuelle saturation des services hospitaliers.
« Il y a aujourd’hui 3 100 patients en réanimation, c’est beaucoup. En octobre, au moment du reconfinement, il y en avait 3 300. Le nombre de réanimations augmente de façon factuelle… Nous sommes presque à 60% du taux d’occupation et nous envisageons maintenant des déplacements de patients d’une région à l’autre parce qu’il y a des services bientôt saturés », a encore dit Olivier Véran.
Les soignants positifs au coronavirus ? « Ils restent chez eux ! Si le soignant est asyptomatique ou cas contact, il peut aller travailler en unité Covid en prenant les précautions habituelles, porter le masque, se laver les mains, éviter les contacts. Il faut limiter au plus possible de type de situation », a souligné Olivier Véran.
André-Jean VIDAL