Florus Nestar : « Nous sommes pressés de bien faire pour les soignants suspendus ! »

Haut fonctionnaire, directeur général de Ladom, le Guadeloupéen Florus Nestar a été missionné par le gouvernement pour coordonner le Comité chargé d’accompagner le personnel de santé suspendu vers une reconversion professionnelle.

En Guadeloupe, selon les chiffres de l’Agence Régionale de Santé, sur les 16 500 personnes concernées par l’obligation vaccinale contre la Covid-19, un peu plus de 1 000 sont suspendues. A ce jour, ils sont 569 inscrits sur la plateforme d’écoute et de dialogue, ouverte jusqu’au 31 décembre (au lieu du délai initial fixé au 22 décembre).

Les soignants suspendus qui auront fait le choix de ne pas se mettre en conformité avec la loi sur l’obligation vaccinale, à l’issue de leurs échanges avec la cellule d’écoute et de dialogue, pourront être pris en charge par le Comité de coordination pour l’accompagnement du personnel de santé suspendu. Un dispositif exceptionnel d’accompagnement vers la reconversion voulu par les ministres des Outre-mer et de la Santé.

« Une réponse adaptée à chaque situation »

Nommé le 20 décembre, Florus Nestar, ancien directeur d’hôpital, ancien chef de bureau au ministère de la Santé, haut fonctionnaire, actuel directeur général de Ladom, coordonnera ce Comité ad hoc, sous l’autorité du préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte.

« Nous sommes pressés de bien faire, s’enthousiasme Florus Nestar. Notre ambition est d’offrir un accompagnement personnalisé à chacun en faisant du cas par cas. Notre réponse doit être du « cousu main », adapté à chaque situation ! »

En plus de son parcours dans la haute administration, Florus Nestar a expérimenté le terrain, chez lui, en Guadeloupe, lors d’un conflit social… au CHU de Pointe-à-Pitre.

Florus Nestar (à droite) avec Sébastien Cauwel, Secrétaire général de la préfecture de Guadeloupe.
Du bilan de compétences à la retraite anticipée

Parmi les personnes inscrites sur la plateforme d’écoute et de dialogue, celles qui maintiendront leur décision de ne pas se vacciner se verront proposer plusieurs options : bilan de compétences, formation, accompagnement de projet, rupture conventionnelle, reconversion professionnelle, retraite anticipée… En cas de rupture conventionnelle, l’indemnité proposée par l’Etat prendra en compte la sur-rémunération, contrairement aux dispositifs classiques.

« Il y a toute une palette de possibilités, assure Florus Nestar. L’intérêt de ce comité de coordination, c’est de réunir tous les partenaires pour apporter rapidement des solutions à ces personnes qui ont accepté de suivre en amont la procédure d’écoute et de dialogue. »

Cécilia Larney

Jusqu’à fin février

Appelé à se réunir deux fois par semaine, à partir de janvier, le Comité de coordination devrait voir sa mission s’achever fin février 2022. « Tout ne sera pas définitivement réglé fin février, mais toutes les personnes prises en charge seront dans un parcours précis d’accompagnement », annonce Florus Nestar.

Mis en place le 27 décembre, le Comité est composé de représentants de la préfecture, de l’ARS, des acteurs compétents dans le domaine de la santé ainsi que des principaux acteurs des politiques de formation, d’emploi, d’insertion et de reconversion.

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