Festival Saint-Georges : « Faire de la Guadeloupe la capitale de la musique classique »

Après 3 années de pause, le Festival international de musique Saint-Georges sera organisé dans les communes de Guadeloupe, avec une quarantaine de musiciens de 17 nationalités, du 20 au 24 novembre.

En célébrant l’œuvre de Joseph Bologne dit Chevalier de Saint-Georges (1745-1799), Guadeloupéen, illustre violoniste et compositeur, escrimeur de talent, gendarme de la garde du roi, les organisateurs du Festival international de musique Saint-Georges, soutenus par la Région Guadeloupe, ouvrent la voie à la reconnaissance d’artistes, compositeurs…, invités à se produire dans le cadre de ce prestigieux festival et à la transmission.

Programmé du 20 au 24 novembre, le Festival international de musique Saint-Georges est le fruit de l’engagement du directeur artistique et musical Marlon Daniel à « faire reconnaître les Noirs dans la musique classique. Nous réunissons les meilleurs musiciens classiques du monde en Guadeloupe, annonce-t-il. Cette année, ils seront 45, de 17 nationalités différentes, à faire vivre l’œuvre du Chevalier, mais aussi d’autres compositeurs. »

Ouverture à Basse-Terre, le 20 novembre

Joseph Bologne, dit Chevalier de Saint-Georges (1745-1799).

Le concert d’ouverture se déroulera lundi 20 novembre, à 20 heures, à la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe (Basse-Terre), avec, entre autres, au programme, une œuvre de Saint-Georges (Joseph Bologne) et une composition de Christian Dahomay. Le concert de clôture est prévu, vendredi 24 novembre, à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (Pointe-à-Pitre), à 20 heures, avec la soprano guadeloupéenne, Léïla Brédent.

Trois concerts de musique de chambre sont aussi prévus au MACTe (Pointe-à-Pitre), à 20 heures, mardi 21 novembre, avec des pièces de Joseph Bologne, Mozart, Jean-Claude Rinaldo, Maurice Ravel, mercredi 22 novembre, et jeudi 23 novembre.

« Avec ce festival international, la Guadeloupe devient la capitale culturelle de la Caraïbe, soutient Jean-Claude Nelson, président de la commission Culture de la Région Guadeloupe. Comme Lethière, Saint-Georges s’est illustré dans l’Hexagone. Ce sont des fils de Guadeloupe qui ont réussi à se faire admettre par la société dans l’Hexagone. Il est normal que nous mettions mettre à l’honneur ce talent guadeloupéen pour montrer que la Guadeloupe excelle dans la musique traditionnelle, populaire, de variété française…, mais aussi dans la musique classique. J’invite les Guadeloupéens à venir découvrir l’œuvre du chevalier Saint Georges. »

Master class, documentaire, ateliers…

Plusieurs master class seront organisées à l’école de musique La Clé des arts (Baie-Mahault), ainsi qu’à Capesterre Belle-Eau, du 21 au 23 novembre. Ce volet Education artistique et culturel sera complété par des ateliers-hommages aux grands compositeurs africains (les 21 et 23 novembre, à 18 heures, au MACTe), et un symposium, mercredi 22 novembre à 17 heures au MACTe, sur la vie et l’héritage de Joseph Bologne.

Parce que l’Histoire a parfois péché par omission, le Festival de musique Saint-Georges veut laisser des traces incontestables. Auteurs d’un premier documentaire sur la vie et l’œuvre de Saint-Georges, Stéphanie et Steeve James présenteront leur nouveau film, Le Retour du chevalier dans le cadre du festival. Trois projections publiques sont programmées au MACTe (Pointe-à-Pitre), mardi 21, mercredi 22 et jeudi 23 novembre, à 19 heures.

Cécilia Larney

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