Festival. Gwoka : une édition pour mettre à l’honneur Félix Cotellon

Militant culturel, Félix Cotellon a fondé, avec les bénévoles du CASC*, le Festival de gwoka de Guadeloupe. Une institution.

Le thème de la 36e édition du Festival de gwoka de Sainte-Anne, Ritounèl bèl pou vansé : on lespri, on larèl, on gadé pi lwen n’est rien de moins qu’une invitation à célébrer l’engagement de Félix Cotellon dans la mise en œuvre d’un espace d’expression unique en Guadeloupe.

Président, jusqu’en 2018, du CASC* (Comité d’animations sportives et culturelles), organisateur du Festival de gwoka, Félix Cotellon, militant culturel, avocat, ancien bâtonnier à l’instinct fédérateur, est aussi à l’initiative d’une autre démarche audacieuse : l’inscription du gwoka au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. Un « combat » qui a abouti en 2014.

Grâce aux bénévoles et aux artistes guadeloupéens

Nicole Cotellon, vice-présidente du CASC.

Pour tout cela, et bien d’autres raisons encore, les membres du CASC, aujourd’hui présidé par Didier Bérald, souhaitent partager avec les festivaliers une pensée collective en l’honneur de Félix Cotellon. « Le festival a tenu toutes ces années parce qu’il y a un investissement personnel de beaucoup de bénévoles qui se donnent chaque année pour présenter une programmation intéressante, avec la contribution d’artistes guadeloupéens », souligne Nicole Cotellon, l’une des filles de Félix Cotellon, vice-présidente du CASC.

Programmé du 6 au 14 juillet, le Festival de gwoka affiche quelques nouveautés. D’abord, l’exposition photographique de Laurent de Bompuis, photographe officiel de la manifestation. Vingt ans de mémoire en images est à découvrir gratuitement au centre culturel de Sainte-Anne pendant toute la durée du festival. L’exposition à vocation itinérante devrait être diffusée par la suite dans les écoles et communes de l’archipel. « Avec cette exposition, nous souhaitons partager le plus largement possible les archives photographiques du festival », commente Nicole Cotellon.

Quadrille, théâtre, « Mizik an driv »

Pour débuter, le Festival de gwoka, manifestation populaire, ouverte sur les musiques traditionnelles de Guadeloupe, réunit le monde du quadrille pour un bal sur l’esplanade de la mairie de Sainte-Anne, ce jeudi 6 juillet, à partir de 19 heures, avec l’orchestre Danican. Dans le même temps, la musique sera à l’honneur en plusieurs lieux à Sainte-Anne (boulevard Hégésippe-Ibéné, local de l’Anasa, en bord de mer) avec Mizik an driv. Autour des textes d’Ernest pépin, Max Rippon, Hector Poullet, la troupe de théâtre Pawòl a nèg Soubarou d’Harry Kancel présentera Echos, près du centre culturel de Sainte-Anne, à partir de 20 heures.

Parmi les nouveautés de ce festival, la rencontre de deux éléments forts du patrimoine guadeloupéen : le gwoka et la voile traditionnelle autour des chants marins. Un répertoire que Félix Cotellon avait tenu à reconstituer, notamment avec les marins pêcheurs de la Désirade. « C’est important de mettre en avant cette pratique culturelle de la Guadeloupe qui accompagnait les départs en mer », commente Nicole Cotellon.

Le « lyannaj » entre le Festival de gwoka et l’Anasa, association organisatrice du Traditour, est prévue vendredi 14 juillet, à partir de 17 heures, plage du bourg de Sainte-Anne, pour l’arrivée de l’étape de la course de canots à voile traditionnelle, avec le groupe Amour du marin.

Cécilia Larney

Festival de gwoka, du 6 au 14 juillet, à Sainte-Anne. Tél. 06 90 33 16 51- 05 90 89 08 49.

*CASC : Comité d’animations sportives et culturelles

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