Faire face à l’histoire

Georges Bredent, président EPCC Mémorial ACTe, conseiller régional, vice-président de la commission Culture de la Région Guadeloupe.

Ce n’est pas en dissimulant un pan de son histoire d’hier que la France résoudra ses problèmes d’aujourd’hui.

Le fait est acquis : « La colonisation, ce sont des sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, des institutions minées, des terres confisquées, des hommes et des femmes sacrifiés, des magnificences artistiques anéanties, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles… », nous déclare Aimé Césaire dans son célèbre Discours sur le colonialisme.

Nier cela, ou à tout le moins, banaliser cela, comme l’a fait le premier ministre de la France, c’est refuser de regarder en face cet épisode tristement célèbre de l’histoire de France.


Une longue marche vers l’égalité

Nier cela, ou à tout le moins, banaliser cela, c’est aussi refuser de regarder la spécificité de l’histoire des peuples qui ont par ailleurs connu l’esclavage et l’engagisme et qui, bien qu’ayant très tôt adhéré aux idéaux de la Révolution française, ont dû mener une longue marche vers l’égalité contrariée par l’imaginaire colonial, les préjugés et les discriminations de toutes sortes.

Le temps voilé d’aujourd’hui ne doit pas faire oublier tout cela. Il ne doit pas non plus conduire à la stigmatisation de quelques-uns (toujours les mêmes). Le ciel bas et gris d’aujourd’hui doit au contraire faire en sorte que le France regarde son histoire sans fards et accouche d’une société plus vraie, plus concrète, plus citoyenne, plus humaniste.

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