Inédite, l’exposition Tràs indigo nanm an nou met en lumière l’héritage culturel, architectural, végétal… de nos territoires, trop souvent laissé à l’abandon.
Pensée et conçue pour le festival Terre de blues de Marie-Galante, l’exposition Tràs indigo nanm an nou réunit le plasticien Thierry Lima, avec Estelle Coëzy, styliste et Darius Grandisson, tourneur sur bois. Ils ont en commun de mettre en valeur les richesses de notre patrimoine. Qu’il soit végétal, architectural, culturel… Pour ses objets d’art, Darius Grandisson opte pour les essences locales. Même les plus inattendues comme le bois d’Inde, le sapotillier, le quenettier…
Inaugurée à l’occasion du festival Terre de blues, le 27 mai, à Grand-Bourg, l’exposition est accessible à Marie-Galante jusqu’à ce mardi 30 mai, 13 heures, à la bibliothèque Guy-Tirolien.
« L’indigo est une richesse. »
Le plasticien Thierry Lima et la styliste Estelle Coëzy ont particulièrement choisi d’intégrer l’indigo, une richesse naturelle de Marie-Galante, à leurs créations. Plusieurs œuvres en acrylique qui composent l’installation de Thierry Lima en sont imprégnées. À cela s’ajoute une création sonore « volontairement oppressante », symbolisant la traversée jusqu’à Marie-Galante, pour interpeler le visiteur.
« L’indigo fait partie du patrimoine végétal que nous avons hérité des Kalinagos, rappelle Thierry Lima. L’indigo de Marie-Galante a une telle puissance qu’il est reconnu dans le monde entier. Pourtant, beaucoup de Guadeloupéens ne savent pas qu’il y a de l’indigo à Marie-Galante, comment on le travaille… C’est vraiment un héritage, de l’or bleu, à mettre en avant. Nous ne chérissons pas suffisamment notre patrimoine culturel, architectural, quand on voit toutes ces maisons laissées à l’abandon… ».
Thierry Lima, qui fête ses 30 ans de vie artistique, annonce une exposition en fin d’année reprenant quelques éléments de Tràs indigo nanm an nou, sans être l’exacte réplique de celle présentée à Marie-Galante.
Cécilia Larney