Joël Nankin nous propose une réflexion artistique sur les constructions identitaires afro- caribéennes. Il dresse un constat accablant et incontestable : les puissances coloniales laissent comme seul héritage à ces populations une abomination qu’il nomme négosid, une négation de leur propre humanité.
Elles doivent dès lors composer avec ce legs mortifère. L’intérêt de cette exposition est de montrer comment la barbarie n’a pas de prise sur ce qui caractérise l’être humain : son élan vital, sa créativité, sa conscience.
Nankin peint la complexité de la quête identitaire. Le chemin est sinueux et pavé d’embuches mais il a le mérite d’exister car ceux qui l’empruntent ne cessent jamais de le construire.
Ses portraits de famille, aux têtes déformées aux yeux révulsés témoignent d’épreuves, de tragédies vécues. Du bateau de la désolation au portrait infiniment doux, cathartique de l’amour d’une mère pour son fils, certaines œuvres relèvent du labyrinthe, tout en superpositions d’éléments hétéroclites qui manifestent d’un parcours initiatique chaotique et sinueux à l’image de NEGZISTANS.
Au Kafé Artistik de l’hôtel Arawak Beach Resort Route des Hôtels 97190 Le Gosier Vernissage le jeudi 7 janvier à partir de 18 heures.