Jean-Marie Nomertin est candidat de la liste « Lutte ouvrière-le camp des travailleurs », conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, à l’élection européenne de 2024. Nous avons demandé à M. Nomertin les raisons de son engagement.
« Les risques d’une nouvelle guerre mondiale sont réels. Si on ne peut affirmer avec certitude qu’elle aura lieu, les grandes puissances s’y préparent. Les USA mènent la guerre contre la Russie avec la peau du peuple ukrainien. Et même si l‘on sait que l’agresseur direct est la Russie, l’agresseur permanent demeure les Etats-Unis. Ils ont entouré la Russie de bases de l’OTAN avec de nouveaux pays membres au cours des années passées. Il y a aussi la Chine qui brigue la place de première puissance mondiale.
Les USA dirigé par la plus riche classe capitaliste ne se laisseront pas concurrencer éternellement par la Chine et dans une moindre mesure par la Russie. Ils ne supportent pas que leur échappe une partie des ressources et des consommateurs de la planète. Pour cela ils ne reculeront pas devant la perspective d’une guerre mondiale.
L’escalade est en cours : des soldats instructeurs français sont déjà en Ukraine et sans doute d’autres de différents pays d’occident. Les USA ont livré à l’Ukraine des missiles capables d’atteindre la Russie.
Le différend autour de Taiwan est une source de guerre prochaine avec la Chine. Les guerres africaines du Soudan, du nord Congo sont autant de brulots permanents au sein de foyers de tension toujours plus forts.
La situation au moyen orient s’est enflammé avec la cuerre Israël-Hamas. A la barbarie du 7 octobre perpétrée par le Hamas succède une barbarie mille fois plus importante depuis huit mois : la destruction systématique d’un peuple et de son petit pays, Gaza. Cette guerre met en branle les Outhis du Yemen, le Hezbollah du Liban, et l’Iran ennemis d’Israël.
Dans le même temps, l’Iran est le principal fournisseur de drones à la Russie contre l’Ukraine. Des alliances se forment : la Corée du nord avec la Russie. La Chine qui ne veut pas la guerre maintenant se rapproche de Moscou contre l’Occident.
Les grandes puissances augmentent toutes leur budget militaire en flèche.
Au milieu de cet état de préparation à la guerre règne la barbarie la plus atroce comme en Haïti que les grandes puissances laissent pourrir avec 12 millions d‘habitants aux prises avec la faim, la violence, les viols, les massacres des gangs.
Notre région aussi pourrait ne pas être épargnée par la guerre en raison du conflit qui oppose le Vénézuéla et la Guyana au sujet de l’Essequibo. Cette région où existe un important gisement de pétrole est convoitée par les deux pays. La Guyana a le soutien du Royaume-Uni et des USA. Les bruits de bottes se font déjà entendre même si pour l’instant, un conflit ouvert ne semble pas à l’ordre du jour. Il pourrait s’envenimer à n’importe quel moment ou servir de prétexte à une grande puissance pour attiser un nouveau foyer de tension voire une guerre.
Voilà pourquoi nous axons principalement notre campagne sur les risques de guerre mondiale entretenus principalement par le système dominant : le système capitaliste.
Nous faisons campagne sur le renversement du capitalisme. Un système dans le quel le PDG de Stellantis peut gagner 100 000 euros pas jour, où Total-énergies réalise plus de 21 milliards de dollars de profits et où la majorité des travailleurs survit avec moins de 2 000 euros par mois, où de part le monde des millions d’êtres humains meurent de faim.
L’Union Européenne c’est d’ abord une Europe capitaliste voulant faciliter l’accumulation de profits des capitalistes européens avec 450 millions de consommateurs et une libre circulation des marchandises C’est une Europe dont le capital initial a été forgé en partie par la traite et l’esclavage dans les Amériques. L’Europe a donc, de ce fait, une dette historique envers les peuples de la Caraïbe que l’inverse.
Voilà ce que dira le bulletin Lutte Ouvrière que vous mettrez dans l’urne samedi 8 juin. »