Et si on supprimait Grand Sud Caraïbe

La question a été posée par Jules Otto, ancien secrétaire fédéral du Parti socialiste, maire de Vieux-Habitants. « La communauté d’agglo est morte »,disait-il à Karib’Info le 12 novembre. 

La question qu’il pose et que certains élus se posent est celle de la disparition de cette communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (GSC) que préside Thierry Abelli.

Pourquoi ? Parce que cette communauté d’agglomération, avec 450 salariés et pas beaucoup de services rendus est en déficit chronique depuis la présidence de Lucette Michaux-Chevry : 80 millions, quelques mois après que Joël Beaugendre, alors premier vice-président et maire de Capesterre Belle-Eau eut remplacé LMC démissionnaire.

Près d’une centaine de millions de dettes diverses, semble-t-il, au moment où Thierry Abelli, maire de Bouillante, cette année, après les municipales, a repris le flambeau. Depuis, les services ne sont pas mieux rendus faute de finances. Quand un maire appelle la communauté d’agglomération pour signaler un problème de sa compétence, le président Abelli dégage quelques fonds, colle une rustine. Pour que ça tienne jusqu’à la prochaine fois.

Et ce n’est pas faute de bonne volonté. Le malade est en piteux état, ne vaut-il pas mieux abréger ses souffrances ? 

Certains y pensent de plus en plus fort. Le préfet Alexandre Rochatte est en ce moment penché sur les finances de Grand Sud Caraïbe et cherche des solutions avec ses équipes de techniciens. Cette situation ne peut plus durer.

Une seule communauté d’agglomération 

Alors, faut-il supprimer cette communauté d’agglomération ? Si oui, que deviendront les dettes qui sont aussi et surtout des factures impayées à des entreprises locales ? Se répartir cette dette entre communes adhérentes de GSC ? C’est mettre en péril les finances de communes elles-aussi aux abois. Scinder la communauté d’agglomération en deux ? C’est faire plaisir à de nouveaux présidents et vice-présidents… Mais ce n’est pas solutionner le problème. 

Ce problème, qui sera sans doute celui de la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) un de ces jours (les finances ne sont pas florissantes), voire de la Communauté Riviéra du Levant (CARL)… Pour ce qui est de la Communauté de communes de Marie-Galante, on attendra de voir. C’est une autre dimension qui mérite toute l’attention des autorités. 

Et si toutes les communautés d’agglomération étaient dissoutes dans une grande communauté ? Style Cap Excellence qui absorberait tout ? Il y a, ailleurs, des communautés d’agglomération qui fonctionnent avec plus que 32 communes ! 

André-Jean VIDAL

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