On s’en doutait un peu, les observateurs en parlaient. Jeudi 24 juin, à trois jours du scrutin des régionales, Eric Jalton, maire des Abymes, président de Cap Excellence, fondateur de la FRAPP, a dit qu’il voterait pour Josette Borel-Lincertin… non seulement aux départementales mais aussi aux régionales.
Mercredi, il avait lancé un ballon d’essai sur les réseaux sociaux, demandant de voter pour une « liste progressiste et écologique ». Et surtout pour une liste où il y aurait des fidèles de la FRAPP. Donc des fidèles d’Eric Jalton.
Déjà, la présence de Chantal Lérus, qu’Eric Jalton considère comme « traitre » à la FRAPP et à ses amis (donc à Eric Jalton) sur la liste conduite par Ary Chalus laissait augurer de la suite. Les mots sont durs : « Chantal Lérus qui nous a abandonnés et nous combat… » Fermez le ban.
Dans son texte qui accompagne une bande son, Eric Jalton proclame : « Il y a pas photo, je vote Borel au second tour. »
Quel est le poids d’Eric Jalton dans ce second tour de scrutin des régionales ? Si les équilibres constatés au premier tour (45 110 suffrages pour Ary Chalus, 15 920 pour Josette Borel-Lincertin) sont constants aux second tour, ce sera difficile de faire une remontée, même avec le soutien d’Eric Jalton, même supposant que tous les électeurs des dix autres listes reportent leurs suffrages sur Josette Borel-lincertin.
On pourrait plutôt penser que, déçus de ne pas voir leurs espoirs concrétisés ceux qui ont voté pour les « petites » listes laissent les deux adversaires (qu’ils exècrent pour la plupart) se débrouiller, d’autant que les jeux semblent faits… ce qui, de plus, ne va pas inciter les Guadeloupéens à se rendre dans les bureaux de vote.
