Enquête. Que mangent les Guyanais ?

Réalisée à la demande de la Direction Générale de la Santé (DGS), l’étude GuyaConso se déroule d’abord sur les communes de Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria et Kourou.

Menée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le centre hospitalier de Cayenne (CHC) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), l’étude GuyaConso concerne 2 400 personnes, soit près de 1 % de la population. D’abord à Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria et Kourou, jusqu’en juin. Puis, à Saint-Laurent et Mana, de mars à juin. Les enquêteurs prévoient de se concentrer sur les plus petites communes du littoral courant 2023.

Des prix élevés, y compris pour les produits locaux

« Le but est d’avoir un état des lieux car, pour la Guyane, il n’existe pas de données », explique Edwige Landais, ingénieure de recherche à l’IRD. Habituée à mener de telles études dans d’autres territoires intertropicaux, elle a d’ores et déjà été marquée par deux choses : la diversité des plats et des comportements alimentaires en Guyane, « qui dépasse tout ce qu’on a déjà vu », et les prix élevés, « y compris de ce qui est produit localement ».

Le cœur du questionnaire porte sur les repas de la veille et les quantités consommées. Les enquêteurs s’intéresseront également aux comportements alimentaires : Les personnes interrogées prennent-elles un petit-déjeuner, avec qui, en faisant quoi ? A quelle fréquence mangent-ils à l’extérieur, où, quoi ? Pour les enfants, il s’agira de leur demander la fréquence à laquelle ils consomment tel ou tel type d’aliments, s’il y a une cantine à l’école, si on leur donne une collation ou un fruit le matin…

« Les plus pauvres sont aussi ceux qui mangent le moins bien. »

Les enquêteurs prendront le poids, la taille et la pression artérielle des personnes interrogées, demanderont si les personnes fument ou sont porteuses de morbidités. Les données sociodémographiques seront recensées. Un questionnaire sur la sécurité alimentaire a été ajouté pour la Guyane.

 « Au-delà de connaître l’alimentation, nous avons besoin de savoir ce qui détermine l’alimentation des participants. On se doute qu’il y a des problèmes alimentaires, avec 12 % de diabète, 26 % d’hypertension artérielle, une prévalence élevée des AVC, notamment chez les jeunes. On sait que les personnes les plus pauvres sont aussi celles qui mangent le moins bien. C’est vrai partout dans le monde. Ces données apporteront quelques leviers d’actions aux institutions. Ce sont elles qui détermineront quelles actions elles peuvent mener. »

En pratique…

Les 2 400 participants – 800 hommes, 800 femmes et 800 enfants à partir de 5 ans, vivant depuis plus de six mois en Guyane – seront choisis par tirage au sort. Vêtus d’un tee-shirt aux couleurs de GuyaConso, les enquêteurs se présentent chez les sondés. En cas d’absence, un mot sera laissé pour prendre rendez-vous ; en cas d’indisponibilité, une date de rendez-vous sera fixée. Le questionnaire dure environ une heure pour les adultes et une demi-heure pour les enfants.

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