Les fruits et les légumes bio seraient meilleurs pour notre santé, parce que débarrassés de tout pesticide, et donc un peu plus cher.
Bio ne signifie pas sans pesticide. Des centaines de produits d’origine naturelle sont autorisés en agriculture biologique pour les traitements. Et tous ne sont pas sans danger. Comme le BT, l’insecticide le plus utilisé en bio, ou le Spinosad, très efficace notamment contre les chenilles. Ce dernier est un redoutable tueur d’abeilles, mais il est aussi suspecté par l’autorité de santé européenne d’être un perturbateur endocrinien.
Mais, qui surveille l’utilisation de ces produits, certains étant loin d’être inoffensifs ? Cash Investigation révèle qu’étonnamment ce n’est pas la mission de ceux qui sont pourtant chargés de contrôler l’agriculture biologique.
Un fonctionnement opaque
Élise Lucet et l’équipe de Cash Investigation ont plongé au sein de la Commission européenne pour comprendre qui décide de la mise sur le marché de ces biopesticides. Ils ont identifié un comité au fonctionnement opaque.
Dans les supermarchés aussi, de plus en plus de fruits et légumes sont vendus avec la mention « cultivés sans pesticides », mais sans pour autant être bio. Les agriculteurs ont bien souvent utilisé des produits de biocontrôle. Ces pesticides d’origine naturelle font l’objet d’une bataille sans merci entre les fabricants. Pour conquérir des parts d’un marché qui ne cesse de grossir, certains utiliseraient des méthodes qui flirtent avec la légalité.
Enfin, cap sur les jardineries, où les produits naturels ont remplacé les pesticides chimiques. L’un des plus vendus est un insecticide à base de fleurs, le pyrèthre. L’équipe de Cash Investigation a remonté la piste de sa fabrication jusqu’au Kenya pour découvrir que ce biopesticide ne serait ni très éthique, ni aussi naturel qu’il y paraît.
Mardi 6 juin, à 21.10 sur France 2