Manifestant leur soutien aux familles de leurs deux collègues tués récemment dans l’Hexagone, les policiers étaient tous unis dans les rues de Fort-de-France, ce mercredi.
En Martinique, postés devant la préfecture, les policiers ont réclamé « plus de moyens », « plus de respect », « zéro impunité » et « la punition immédiate ». Les meurtres d’Eric Masson et de Stéphanie Monfermé, dans l’exercice de leur fonction, en France hexagonale, n’ont pas laissé indifférents Outre-mer et résonnent autant dans les mémoires insulaires. D’où cet hommage en double teinte, sur fond de ras-le-bol et de revendications des policiers.
Une violence de plus en plus présente au quotidien
Pour Louisy Berté, du syndicat Alliance Police Nationale : « Il est important de témoigner notre soutien à la famille de nos collègues qui se font caillasser et qui sont touchés dans leur chair. Quand c’est arrivé, nous nous sommes tout de suite sentis directement concernés. » Une manière de dire, au nom de tous, que le métier de policier ne connaît pas les frontières des îles et qu’il s’agit de faire front uni face à la violence contre les forces de l’ordre au quotidien. D’autant que certains policiers affirment constater une violence de plus en plus présente : actes d’incivilités, injures, non-respect du code de la route, refus d’obtempérer, allant jusqu’aux attaques avec armes à feu.
Rodolf Etienne