Le premier jour de médiation, annoncé ce mercredi 3 novembre, entre les représentants du gouvernement et les syndicats de santé de Martinique est mal engagé. Les deux parties ont vraiment du mal à s’entendre et à se faire entendre.
Délégués en Martinique pour trouver une sortie de crise face au refus des syndicats du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale, les médiateurs gouvernementaux souhaitaient rencontrer les syndicats, d’abord au cas par cas, puis en intersyndicale dans son ensemble, dès ce mercredi 3 novembre, à partir de 9 heures, à l’Inspection du Travail, à Fort-de-France. Et ceux-là étaient au rendez-vous.
Mobilisés sur le terrain
Les membres de l’intersyndicale santé, eux, ont passé la journée sur le terrain, au Lamentin, où ils avaient appelé à manifester. Partis du stade Georges Gratiant, les manifestants rejoignaient la Caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) en soutien à leurs camarades, où un mouvement de grève illimitée est observé depuis le 25 octobre, pour dénoncer le directeur général et son adjoint, ainsi que les conditions de travail des salariés. Ensuite, les syndicats de santé, rejoints pour l’occasion par des pompiers et des agents de diverses sociétés, se regroupaient sur la place centrale du bourg toujours avec le même slogan : « Non à l’obligation vaccinale » et « non au pass sanitaire ».
« Manque total de respect, mépris manifeste »
Les syndicats dénoncent, à propos de ce rendez-vous du 3 novembre, le mode de communication retenu par les représentants du gouvernement. Ils auraient été avertis de la rencontre par le biais d’un SMS de la part du directeur du Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM).
De ce fait, ils ont tous décliné l’invitation, estimant que c’était là un « manque total de respect » et une « marque de mépris manifeste » de la part des médiateurs gouvernementaux. L’intersyndicale avait déjà dénoncé avoir appris la composition de l’équipe de médiation par voie de presse et considéré comme irrecevable la présence de deux des trois médiateurs proposés. Une nouvelle rencontre est annoncée ce jeudi 4 novembre par les représentants gouvernementaux, sans que les syndicats n’aient pour le moment donné de réponse.
Rodolf Etienne