Du 25 novembre au 16 décembre, les Forces armées en Guyane ont mené une série de descentes en forêt à la recherche de sites d’orpaillage illégaux.
Baptisée Dorlin, cette opération de grande envergure a mobilisé près de 500 militaires, des Forces armées et de la Gendarmerie (seuls les gendarmes sont officiers de police judiciaire).
Le bilan est flatteur : 50 chantiers et une vingtaine de zones de vie (plus de 500 carbets) ont été démantelés, détruits, des matériels, notamment des armes, des quads, des motopompes, des pirogues, des éléments de vie quotidienne, comme des appareils électroménagers, ont été saisis ou détruits. En tout 11 tonnes de matériels. De l’or aussi a été saisi ainsi que le mercure qui sert à l’isoler au moment de l’orpaillage..
Dans un tweet, l’état-major a rendu compte de cette belle opération conjointe parfaitement menée et réussie.
Les députés Lénaïck Adam, président de la commission d’enquête parlementaire sur la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane, et Gabriel Serville, rapporteur, tous deux Guyanais, ont remis un rapport le 21 juillet 2021.
Dans son introduction, le rapport résumait une situation déplorable. Et l’impuissance des autorités soucieuses de légalisme face à un véritable fléau sans règles ni lois…
« L’orpaillage illégal constitue sans conteste une atteinte majeure à la souveraineté que devrait exercer la France sur le territoire de la Guyane : immigration illégale, non-respect des frontières, destruction de l’environnement et de la biodiversité, empoisonnement des populations, extraction illégale et contrebande de l’or en sont autant d’exemples. Pour autant, les « orpilleurs » doivent être considérés comme des adversaires, qu’il convient de combattre dans le respect du cadre légal, et non comme des ennemis à abattre dans le cadre d’une guerre qui ne dirait pas son nom. »
En savoir plus : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ceorpguy/l15b4404_rapport-enquete
