Elections. En attendant les résultats du premier tour

Aux alentours de 23% de participation en Guadeloupe, en Martinique et 28% en Guyane à l’issue de ce scrutin. Presque 10% de moins qu’en 2015.

Que faut-il en déduire ? La crise sanitaire. Sûrement en Guyane, mais en Guadeloupe comme en Martinique, les faits parlent d’eux-mêmes. Depuis quinze jours et la baisse du nombre de cas Covid, c’est un déchaînement dans les commerces, sur les lieux de détente. Les gens n’ont plus peur, se lâchent (et ce n’est qu’un début).

La maigreur des propositions de campagne ? Possible, les discours de la petite campagne menée ces quinze derniers jours n’ont pas donné envie. Les uns ont rappelé ce qu’ils ont fait, d’autres ont dit ce qu’ils feraient si on leur en donnait l’occasion. Et là on ne parle que des régionales ou des territoriales. En Guadeloupe, pour les cantonales, on a vu ou des élus municipaux blanchis sous le harnais qu’on propulse en récompense vers un autre fauteuil ou des challengers se disputer les sièges. Tandems parfois mal assortis d’une élection l’autre, les tandems d’hier essayant de faire binômes aujourd’hui. Pas passionnant.

Alors, quelle explication ? Que dire pour expliquer que des dizaines de milliers d’électeurs potentiels soient restés chez eux alors que dans la plupart de nos pays issus de la colonisation les luttes pour les droits civiques (voter) ont été difficiles. 

Un choix très diversifié…

Le choix des candidats ? Il y avait le choix. Trop de choix ? En Guadeloupe, par exemple, les nationalistes et l’extrême-droite étaient candidats. 

L’antienne est que les élus sont tous pourris. Que ce sont toujours les mêmes… Que les jeux sont faits d’avance. C’est pour ça qu’on ne vote pas… Et là, l’occasion était donnée d’offrir les clés des collectivités majeures (oui, majeures, n’en déplaise à certains, il y a des collectivités majeures, Région, Collectivité territoriale, Département, qui brassent des milliards et déversent la manne sur les communes, plus petites collectivités. D’ailleurs, n’allait-on pas supprimer les communes ?) à des personnes tout à fait nouvelles dont les discours, chez les nationalistes, étaient tout de vertu, de transparence, de mise en avant du peuple, etc. N’en jetez plus on n’y croirait pas… Et à l’extrême-droite, quasiment les mêmes discours, xénophobie en plus. Mais avouée, celle-ci.

Pour compléter ces propos, remontent les commentaires sur le « grand débat » télévisé en Guadeloupe : douze candidats assis sur un petit plateau de Guadeloupe La 1re, cacophonie, blablas sans consistance, attaques sans intérêt, piques émoussées. Instants parfois consternants.

Les Guadeloupéens ont eu, dans une émission politique retransmise partout à l’extérieur de territoire, vue partout donc, commentée partout, un débat qui ne dépassait pas le niveau de ce qu’on peut voir, parfois, en campagne électorale quand un candidat improbable discourt sous un manguier dans une section isolée, devant quatre voisins…

Pas sûr que, si peu préparés, sans connaissance réelle des dossiers et des arcanes, les tenants du dégagisme aient gain de cause. On sait ce qu’on quitte, on ne sait pas ce qu’on aura demain… Des semblables en pire ? 

André-Jean VIDAL

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