Le SNES-FSU Guadeloupe a publié un communiqué dans lequel il dénonce « la désorganisation organisée du baccalauréat 2021 ! »
« Alors, explose Guillaume Marsault, secrétaire général du syndicat, que les conditions sanitaires ont limité le nombre d’épreuves de la session 2021, la désorganisation de l’épreuve du grand oral s’apparente à un véritable sabordage du baccalauréat ! »
« Tous les ans, explique-t-il, il y a quelques ratés, somme toute normaux au vu de la taille de l’épreuve, mais cette année, il est presque plus facile de comptabiliser ce qui fonctionne normalement que la masse des dysfonctionnements. »
Florilège des dysfonctionnements
« Entre les collègues convoqués par le rectorat à l’autre bout de l’académie pour s’entendre dire en arrivant que l’on a pas besoin d’eux (lycée de Port-Louis en provenance de Basse-Terre) ou qu’on les attend un autre jour (Coeffin en provenance de Sainte-Anne), entre les collègues qui avaient une convocation qui ne correspondaient pas aux élèves qu’ils devaient interroger, ou qui n’avaient pas de binôme (Gerville-Réache, Nicolo), ou à qui l’administration avait fourni un billet d’avion pour Saint-Martin qui arrivait une heure après le début théorique de l’épreuve, on peut s’attarder sur les collègues qui ont dû interroger leurs propres élèves (Leborgne en SES et en Théâtre), générant une rupture d’équité entre les candidats ! »
« On peut aussi noter les établissements qui avaient oublié de prévoir un surveillant pour la préparation des candidats au grand oral (Gerville-Réache), des collègues qui ont une convocation pour cet après-midi, à qui l’on dit de venir demain (Jardin d’Essai), des collègues que l’on fait venir en urgence pour interroger au grand oral, pour leur dire que finalement ce sera peut-être demain ou mercredi, toujours sans convocation (Marie -Galante). »
Veut-on détruire le baccalauréat ?
« Et que dire des collègues de Lettres et de philosophie, occupés par ailleurs avec des copies ou à faire passer des oraux qui sont convoqués pour le grand oral, quand bien même le ministère a donné des consignes pour qu’ils ne le soient pas ! », lance-t-il.
Guillaume Marsault conclut: « Durant tout ce grand n’importe quoi, à la manière de leur ministre de tutelle, silence totale du rectorat qui ne répond ni au téléphone, ni par mail ! On voudrait détruire le baccalauréat que l’on ne s’y prendrait pas autrement ! Le SNES-FSU rappelle sa dénonciation du lycée et du bac Blanquer qui sont profondément inégalitaires, mais le SNES-FSU Guadeloupe rappelle aussi son attachement à un examen du baccalauréat égalitaire qui permette aux élèves de sortir avec un diplôme de qualité en fin de scolarité obligatoire ! S’il semble que le rectorat suive les recommandations du ministre pour détruire l’examen, le SNES-FSU Guadeloupe, avec les collègues ne laisseront pas faire ! Un service public d’éducation de qualité, c’est avec un baccalauréat de qualité ! »