Contre les nouvelles suppressions de postes annoncées, les menaces sur leur pouvoir d’achat et la dégradation des conditions de travail, les syndicats de l’Education nationale et leurs mandants ont manifesté dans les rues.
L’appel à la grève lancé par l’intersyndicale de l’Education nationale (FSU, SNCL-FAEN, SNETAA-FO, SEP-CGTG, SPEG, UNSA) a été entendu et suivi par le corps enseignant, en Guadeloupe, ce jeudi 5 décembre. « Les syndicats sont satisfaits de la mobilisation des collègues, commente Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU Guadeloupe. Pratiquement 45 % de nos collègues étaient en grève dans le 2e degré et environ 80 % des écoles étaient fermées dans le 1er degré. »
Parmi les points de revendication :
- l’annonce de 3155 suppressions de postes dans le 1e degré et de 845 dans le 2e second degré
- la baisse de 10 % de la rémunération des personnels en arrêt maladie
- la suppression de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa)
- le gel de la revalorisation du point d’indice et des carrières… étaient autant de motifs qui ont poussé le corps enseignant à protester fermement.
Le remue-manège au gouvernement n’entamera pas la détermination des syndicats de l’Education nationale. « Il y a de fortes chances pour que les mesures annoncées soient maintenues, même avec un changement de ministre, relève Eddy Ségur. Nous demandons aux collègues d’être extrêmement vigilants et attentifs au prochain mot d’ordre. »
Dès la semaine prochaine, la répartition des fermetures de postes devrait être communiquée. En réaction, les syndicats envisagent une plus large mobilisation, dès janvier 2025, en invitant parents d’élèves et élus à les rejoindre, « pour qu’on subisse le moins de fermetures de postes possible », prévient la FSU.
