Caraïbéditions, de Florent Charbonnier, vient de publier un essai magnifique signé Esther Eloidin : Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes aux Antilles-Guyane. Il sera en vente à partir du 19 février.
Nous avons, enfants d’ici et de là, tous chanté après nos parents qui nous les ont apprises dès notre plus tendre enfance, ces comptines immortelles : Au clair de la lune, Ne pleure pas Jeannette, A la claire fontaine et bien d’autres chansons comme Là-Haut sur la montagne…
Ces chansons si inoffensives… à moins d’étudier attentivement les textes.
« Arrêtons-nous juste un instant sur notre répertoire antillo-guyanais. Il n’est pas sûr qu’après avoir découvert le sens caché de ces textes, vous continuerez à les entendre de la même façon », nous dit-on.
Chansons
réservées…
Les chansonnettes des cours de récréation étaient aussi des perles. Certaines, qui sont plus modernes, apparues à partir des années 60, relevaient carrément de l’obscénité pure et dure. Chansons réservées au cercle des intimes de la récré qu’aucun enfant ne se serait risqué à entonner devant ses parents
Ces chansons, Esther Eloidin, musicologue, les a recensées, qu’elles soient anciennes, du temps de la colonisation, ou plus récentes. Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes pour démontrer que, dans nos régions, l’imagination a toujours été débordante… surtout pour les choses du sexe.
Des petits
trésors
Ne soyons pas cucus, ces chansons sont des trésors qu’il faut découvrir ou redécouvrir et qui vont faire le bonheur des lecteurs.
Esther Eloidin les a classées. Toutes sont centrées sur les choses du sexe, de la drague à la ménopause. Il y en a sur la magie, la religion… mais il y a toujours quelque chose qui… Et puis, chaque chanson est replacée dans son contexte historique et sociologique. Je vous le dis : cet ouvrage est une merveille !
Bref ! Nous vous conseillons ce magnifique essai.
André-Jean VIDAL