L’agriculture et le tourisme sont deux secteurs de l’économie cubaine qui traversent les pires moments. Les deux sont confrontés à des problèmes similaires qui entravent les opportunités de croissance.
Ce sont deux fronts cruciaux de l’économie qui nécessitent une participation considérable des opérateurs privés et dépendent de facteurs étrangers. L’agriculture a besoin d’importer des produits phytosanitaires, des engrais, des technologies et des fournitures. Le tourisme a besoin de touristes capables de fournir des devises.
On sait que le secteur agricole s’est effondré, et que le premier semestre de l’année a vu des récoltes très limitées. Concernant le tourisme, on sait que les arrivées de visiteurs ont chuté à 90 % de ce qu’elles étaient en 2019, et il en va de même pour les revenus en devises fortes.
Nous savons pour les deux secteurs que des solutions ne sont pas en vue. Avec les problèmes alimentaires, le régime a dû accepter des dons d’autres pays afin d’éviter une crise alimentaire ; ce fut le cas l’année dernière avec [les dons] du Programme alimentaire mondial des Nations Unies.
En ce qui concerne le tourisme, il n’y aura pas d’amélioration si la propagation du coronavirus n’est pas maîtrisée ; c’est ce qui éloigne de nombreux voyageurs internationaux, car ils changent de destination de voyage vers des endroits comme le Costa Rica et la République dominicaine.
Que cette brève introduction suffise à montrer le scénario sûrement problématique pour ces deux secteurs. Concernant le tourisme, il est vrai que ce secteur, qui ne représente que 5% de la population active et un peu plus de 6% du produit intérieur brut (PIB), n’a pas d’effet « report » sur l’économie puisque son rôle est petit. Cependant, le tourisme est l’une des principales sources de revenus du compte courant, ce qui compense le déficit élevé de la balance commerciale.
L’économie cubaine a cessé de générer des revenus touristiques en mars 2020 lorsque le coronavirus a forcé le confinement à l’échelle internationale. Le secteur n’a pas généré de revenus depuis environ un an et demi, revenus indispensables aux caisses de l’Etat. Les effets de cette situation ont été intenses.
Ce scénario n’est pas exclusif à Cuba. Tous les pays qui dépendent du tourisme ont été touchés par la baisse des voyages internationaux et par les mesures adoptées pour mettre fin à la pandémie.
Chaque nation a tenté de résoudre ce qui était, en fait, un nouveau problème en adoptant des instruments fiscaux et monétaires.
Source : Cubanet
Lien : https://www.cubanet.org/english/tourism-in-cuba-a-crisis-without-end/