Economie. Petro Caribe : le ministre Laleau plaide pour une éthique de responsabilité

Haïti, Petro Caribe et ses déraisons : Manifeste pour une éthique de responsabilité. Tel est le titre de l’ouvrage de Wilson Laleau, professeur ancien ministre du Commerce et de l’Industrie et ancien ministre de l’Economie et des Finances de la République d’Haïti.

Préfacé par le journaliste et écrivain Pierre-Raymond Dumas, il se veut être une démarche d’explication pour rétablir quelques vérités sur la gestion du Fonds PetroCaribe et aussi sur une série de questions d’ordre budgétaire, financier, économique, commercial tout en répondant à des attaques faites à son encontre sur la dilapidation dudit fonds. Cette somme de références et d’analyses a le mérite d’être claire, savante et soutenue : elle témoigne d’une connaissance et d’une compréhension du fonctionnement de l’Administration publique, des procédures, des lois, bref de l’État.

Au cours de son passage dans la fonction publique, il s’est distingué par un dynamisme sans faille : il a imaginé et mis sur pied programme sur programme. Son travail de sensibilisation auprès du secteur privé des affaires, d’associations socioprofessionnelles et des bailleurs internationaux s’est appuyé notamment sur des réunions interministérielles, des débats publics, des tournées en provinces et des séminaires.

Il est facile de reconnaître le brillant professeur qu’est Wilson Laleau en parcourant ce texte. Ses nombreux références bibliographiques et annexes, les uns plus instructifs que les autres, témoignent de l’étendue et de la richesse de sa culture et de ses actions ministérielles.

Dès les premières pages, il se pose en victime d’attaques et de machinations orchestrées par des « esprits malveillants » tout en admettant que l’insatisfaction de la grande majorité de la population qui réclame la lumière sur l’utilisation du fonds PetroCaribe prend racine dans les frustrations sociales accumulées durant des décennies d’échecs de politiques économiques et d’utilisation non optimale des ressources publiques, dans les violences autant directes que symboliques que cette majorité subit depuis trop longtemps, dans l’incapacité des politiques publiques à venir à bout du chômage, de la pauvreté massive et des inégalités criantes qui caractérisent nos rapports, et pire, dans le fait que « l’Administration de l’État semble évoluer en totale déconnexion avec les réalités concrètes du corps social. »

Mais s’agissant des faits qui lui sont reprochés dans ce que la société civile appelle la dilapidation du fonds PetroCaribe, il les associe à l’oeuvre d’un « laboratoire à la solde de quelques politiciens malhonnêtes. » Sans fard, il parle d’une instrumentalisation du dossier PetroCaribe, d’enquêtes « dites de corruption pour couvrir certains et acculer d’autres qui se voient ainsi jetés en pâture à la vindicte populaire. »

Avec insistance, il encourage donc la société civile à « forcer les institutions à faire émerger la vérité (de la justice, NDLR). » Pour sa part, c’est le principe de précaution qui lui a commandé d’engager « le débat avec ses accusateurs pour faire jaillir la vérité » (celle des faits dont il a été témoin, le citoyen ne pouvant établir la vérité de la justice, NDLR).

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/229559/petro-caribe-le-ministre-laleau-plaide-pour-une-ethique-de-responsabilite

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