« Président Macron ! Le Venezuela est prêt à accueillir toutes les entreprises françaises qui voudraient venir produire du pétrole et du gaz », a lancé Nicolas Maduro, président de la République bolivarienne, à la télévision publique.
Il voudrait profiter de la guerre en Ukraine et des tensions sur le marché international des hydrocarbures pour attirer des investisseurs dans son pays d’Amérique du Sud. Et pourquoi par le biais des champs pétroliers.
En marge du sommet du G7 en Allemagne, la présidence française a évoqué « des ressources ailleurs qu’il faut aller explorer », visant les productions de l’Iran et du Venezuela, et estimant que « le pétrole vénézuélien doit pouvoir être remis sur le marché. »
En fait, Nicolas Maduro trouve ainsi l’occasion de revenir dans le jeu des marchés internationaux d’hydrocarbures dont il a été exclus par l’embargo des Etats-Unis au moment de la réélection.
En savoir plus :
Le Venezuela possède les premières réserves prouvées de pétrole du monde avec 298,353 milliards de barils, et les huitièmes réserves prouvées de gaz naturel, 197,089 milliards de pieds cubes.
Les réserves pétrolières vénézuéliennes représentent 17,7 % des réserves mondiales de pétrole et 90,6 % des réserves de brut de l’Amérique latine.
Les réserves gazières du pays, quant à elles, représentent 3 % des réserves mondiales et se classent au deuxième rang du continent américain après les États-Unis.
Les réserves d’hydrocarbures conventionnels et non conventionnels du Venezuela sont composées principalement de pétrole lourd (5,3 %) et extra-lourd (77,8 %), mais aussi de pétrole moyen (3 %), léger (3 %), de condensat, de gaz humide (moins de 1 %) et de gaz (10 %).
C’est à l’intérieur de la Ceinture pétrolifère de l’Orénoque (CPO), dans le bassin oriental, que sont situées les réserves de brut extra-lourd, qui s’élèvent à 258,3 milliards de barils.
La CPO renferme 86,57 % des ressources pétrolières du pays, et 32,50 % de ses ressources gazières. Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a aussi révélé d’importantes réserves d’huile et gaz de schiste dans le bassin de Maracaibo, estimées à respectivement 13 milliards de barils et à 16,7 trillions de pieds cubes techniquement exploitables .