Les présidents de la CTM et de la Région Guadeloupe interpellent le Premier ministre sur la situation des entreprises de Martinique et de Guadeloupe.
Les deux présidents posent un constat commun : « La Guadeloupe et la Martinique font aujourd’hui et depuis plusieurs semaines face à une quatrième vague de la crise sanitaire; crise sans précédent de par son ampleur et ses conséquences meurtrières sur nos populations
Face à la gravité de la situation, l’Etat a pris des mesures de restrictions de la mobilité de la population et des activités économiques. Si ces décisions se révèlent nécessaires au regard de l’aggravation des chiffres de la circulation du virus et de ses impacts sur le plan sanitaire, elles ont de lourdes conséquences sur nos économies locales. »
C’est pourquoi les présidents de la CTM et de la Région Guadeloupe ont décidé d’écrire ensemble un courrier au Premier ministre. Il s’agit d’interpeller le Gouvernement sur l’insuffisance et la perfectibilité des aides aux entreprises prévues par l’Etat suite à sa décision de reconfiner la population. Les modalités de ces aides ont été fixées par décret paru en milieu de semaine dernière.
Adapter les dispositifs
Par ce courrier, les présidents Chalus et Letchimy formulent plusieurs propositions d’adaptations des dispositifs proposés par l’Etat afin de soutenir au mieux les entreprises des deux territoires et éviter l’effondrement économique qui aurait un impact social désastreux :
. Adaptation du Fonds de Solidarité et des modalités d’application du dernier décret aux contextes locaux pour soutenir les entreprises
. Augmentation des différés et des durées de remboursement du Prêt garanti par l’Etat
. Révision des modalités d’intervention sur les dispositifs coûts fixes
. Clarification du calcul du reste à charge dans le cadre de l’Activité partielle
. Aménagements des charges patronales
. Soutien au financement des aides d’urgences vague 4 des deux collectivités, dont les finances ont été fortement sollicitées sur les précédentes vagues (il conviendrait donc de mobiliser des crédits du Plan de Relance et du REACT EU).
De nouvelles pistes devront être étudiées à l’issue de la crise en matière de relance de l’activité économique car les mesures qui avaient été prévues en mai sont d’ores et déjà obsolètes.
La lettre :