Le président national et les présidents des SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’Etablissement Rural) d’Outre-mer ont été auditionnés au Sénat.
Au nombre des sénateurs, Victoire Jasmin, Victorin Lurel, Annick Pétrus…
Les dirigeants de la SAFER étaient, autour d’Emmanuel Hyest, président national, Rodrigue Trèfle (Guadeloupe), Louis Félix Glorianne (Martinique), ainis que des représentants de la Réunion autour de Thierry Henriette.
Le thème de ces auditions : le problème du foncier en Outre-mer.
Diminution des espaces consacrés à l’agriculture, diminution du nombre d’exploitants agricoles… sont deux des problèmes récurrents. Compte tenu des enjeux comme l’autosuffisance alimentaire de ces régions, ce sont des problèmes préoccupants.
Le mérite de cette discussion autour des problèmes locaux est à créditer à Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe, comme l’a souligné Stéphane Artano, président de la délégation sénatoriale aux Outre-mer.
Rodrigue Trèfle, pour la Guadeloupe, a souligné l’importance de ces régions d’aller vers une autosuffisance alimentaire, exacerbée par la crise sanitaire du Covid-19, qui a fragilisé les économies.
Il a rappelé comment la SAFER de Guadeloupe a pu, durant ces quarante dernières années, stabiliser pour l’agriculture 8 000 hectares de terres agricoles (25% de la SAU), permettant l’installation de centaines d’agriculteurs. Ces dernières années, malgré une utilisation de l’espace consommatrice en terres agricoles pour d’autres usages, 800 hectares ont pu être protégés.
Des filières d’agriculture et d’élevage ont pu se développer. Urgence : maîtriser le foncier, permettre l’accès des jeunes volontaires à ce foncier.
Depuis une année, dit-il, des parcelles agricoles sont abandonnées… Ce qui est préoccupant.
Difficile de vivre de l’agriculture face à la concurrence des importations : solution proposée par Rodrigue Trèfle, un soutien de l’Etat et des Collectivités.
Robert Catherine, directeur de la SAFER de Martinique, reprend les propos de Rodrigue Trèfle. La préemption de nouvelles terres est limitée faute de capacités financières.
Autre problème : l’intervention de l’ONF sur des zones autrefois plantées, abandonnées, en friches, alors qu’elles pourraient être rendues à l’agriculture.
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