Ecologie. Bérengère Couillard est en Martinique

La secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires chargée de l’écologie, Bérengère Couillard, est en ce moment en Martinique. Elle poursuivra son séjour aux Antilles Française en Guadeloupe mercredi et jeudi. Ce déplacement s’inscrit avant tout dans le cadre du forum Caribsan qui vise à améliorer l’assainissement de l’eau dans la région.

En Martinique, la secrétaire d’Etat a rencontré longuement le président du Conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy.

Elle est passée au forum Caribsan, un projet interrégional, composé de 15 pays caribéens, qui vise à améliorer l’assainissement de l’eau dans la région.

15 pays partenaires et plus de 150 participants — dont les élus de Martinique — évoqueront la coopération régionale autour de l’assainissement de l’eau dans les pays de la Caraïbe et la question écologique majeure du traitement des eaux usées dans des pays où le tout-à-la-mer est encore quasiment la norme….

Quelles sont les préoccupations de la secrétaire d’Etat ? Ce sont aussi celles qui intéressent les Outre-mer, dont les Antilles Françaises : l’eau, l’assainissement, la protection de la biodiversité(faune et flore), le problème des déchets et des sargasses…

En audition devant la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, le 12 octobre 2022, a souligné : « La première priorité de mon secrétariat d’État est la protection des espaces naturels et des habitats. J’y travaille grâce à la stratégie nationale pour les aires protégées, inscrite dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets. Il s’agit de protéger 30 % du territoire, dont un tiers en protection forte. Les sites choisis se trouvent dans l’Hexagone comme en outre-mer, sur terre comme en mer. »

Plus loin dans son propos : « La priorité du Gouvernement est de réduire la production de déchets, de développer le recyclage et la réutilisation, au détriment de l’élimination. État, collectivités, producteurs et consommateurs partagent le même objectif : réduire de moitié les quantités de déchets non dangereux encore valorisables mis en décharge d’ici à 2025, après quoi il faudra arrêter la mise en décharge de ces déchets. Le tri à la source des biodéchets favorise l’économie circulaire, contribue à la lutte contre le changement climatique et soutient des pratiques agricoles durables. En effet, la valorisation des biodéchets permet de produire du biogaz et du compost agricole, en remplacement du gaz naturel et d’engrais fabriqués avec ce même gaz. Il s’agit donc aussi d’un enjeu de souveraineté énergétique. »

Et encore : « De nouvelles mesures ont été prises dans la loi « climat résilience », afin de permettre aux communes littorales de lutter contre l’érosion du trait de côte dans le cadre de leur compétence en matière d’aménagement. Je ne souhaite pas revenir sur ce choix. En revanche, il est nécessaire de construire une capacité pérenne de financement des adaptations, lesquelles seront indispensables dans les prochaines années. Ainsi, je souhaite lancer une concertation d’une durée d’un an.
Sur le fond, nous estimons à 20 millions d’euros les besoins de financement pour répondre aux enjeux d’érosion et de submersion. Certaines années réclameront même bien plus. Nous devons nous y préparer à moyen et long termes. Plus de 20 millions d’euros seront engagés en 2023 dans le cadre du PLF pour financer l’ingénierie et de premières opérations. L’État a déjà investi 10 millions d’euros du plan France relance, entre 2021 et 2023. Dès cette année, une enveloppe de 5 millions financera de nouveaux PPA favorisant la recomposition littorale face à l’érosion côtière. À partir de 2023, un apport supplémentaire de 15 millions d’euros du Fonds vert permettra d’engager rapidement des travaux de cartographie et l’élaboration de nouveaux PPA. Le plan tourisme destination France prévoit de dépenser 4 millions d’euros sur quatre ans pour soutenir les diagnostics de campings exposés à l’érosion marine. Enfin, l’État s’est engagé à financer jusqu’à 80 % des cartographies de l’évolution du trait de côte. »

En Guadeloupe

En Guadeloupe, mercredi et jeudi, la secrétaire d’Etat aura une brève rencontre avec le président de Région, avant d’aborder le cœur de sa visite, des rencontres d’actifs sur le terrain.

Rencontres avec les équipes de l’Office français de la biodiversité au Pôle d’accueil de Taonaba – Maison de la mangrove, à Perrin Les Abymes, avec le président du Parc national de la Guadeloupe, Ferdy Louisy, inauguration de la nouvelle scénographie et signature du dossier Fonds Verts projet « Protéger », porté par le PNG à la Maison de la forêt, route des Mamelles, Petit-bourg.

En milieu d’après-midi, une « Opération coup de poing » : lutte contre les espèces exotiques à Sainte-Rose sera conduite avant une sortie en mer en direction de l’Îlet blanc et présentation des mouillages écologiques dans le Grand cul-de-sac marin.

Jeudi, Bérengère Couillard visitera un chantier sous maîtrise d’ouvrage déléguée du conseil régional, avec un point sur les réparations de fuite, au SMGEAG de Petit-Bourg, avant de visiter une commune impactée là où l’État est en train de poser des barrages déviants. Elle assistera à la présentation des conséquences sur la nature en mairie de Petit-Bourg.

En fin de matinée, elle échangera avec les associations et les agents de CAR-SPAW : centre d’activités régional pour le protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées de la grande région Caraïbe, au Jardin d’eau de Goyave

Le Projet « Ja-Riv », initié en 2016 par le conservatoire du littoral ayant pour objectif de restaurer et protéger les milieux naturels de Jarry qui présentent à la fois un intérêt écologique, patrimonial et économique, lui sera expliqué au Conservatoire de Littoral, à Jarry Baie-Mahault.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​