Ecoles fermées au Gosier, les parents crient leur détresse

Annoncée pour ce lundi 3 mai, la réouverture des quatre écoles du Gosier visées par des actes de vandalisme, ne s’est pas faite. En plus de ces quatre établissements, trois autres, à Mare Gaillard, Belle Plaine et Poucet étaient aussi fermés ce lundi. Pour les parents, la coupe est pleine.

Depuis jeudi, certaines écoles du Gosier sont fermées : Germain Lantin et Saturnin Jasor, au bourg, Georges Marcel, à Mangot, Maryse Pierre-Justin Borel, de L’Houëzel, suite à des actes de vandalisme. Un nouveau méfait qui vient rallonger la liste des motifs pour lesquels ces établissements scolaires n’ont pas accueilli leurs jeunes pensionnaires. « Ce matin, c’est avec une certaine douleur que j’ai appris que trois nouvelles écoles avaient été vandalisées, confie Aurélie, référente du collectif des parents d’élèves du Gosier, constitué en fin de semaine dernière. On ne comprend pas les motivations de cet acte. »

Ces derniers mois, le manque d’eau à répétition, d’hygiène, les mobilisations anti-masques, les grèves du personnel communal…, se sont ajoutés aux impondérables engendrés par la situation sanitaire. Résultat : une année scolaire lourdement hypothéquée et des parents exaspérés.

« Nos enfants subissent cette souffrance scolaire »

« La semaine dernière, mon petit garçon n’est allé à l’école que lundi, constate un père de famille. C’est une catastrophe ! » Comme lui, beaucoup d’autres parents d’élèves, lassés de se retrouver face à des écoles closes et contraints de recourir à un plan B, pour la garde et/ou la cantine de leur enfant, envisagent très fortement de s’orienter vers le privé à la rentrée prochaine. « Nous subissons et surtout, nos enfants subissent cette situation, commente Aurélie, du collectif des parents d’élèves du Gosier. Nous lançons encore un appel à laisser nos enfants profiter d’une scolarité qui est déjà fortement dégradée. Nos enfants vont payer cette souffrance scolaire. Nous n’accusons personne, mais nous en appelons à la bonne intelligence des personnes, quelles qu’elles soient, qui décident d’entraver l’entrée des écoles. »

Mobilisés, vendredi 30 avril, les parents d’élèves du Gosier ont lancé un appel « pour le respect du droit à l’éducation ». Un message, certes entendu, mais qui n’a suscité pour l’heure aucune réaction.

Cécilia Larney

Mise en cause, l’UTC-UGTG réagit

Désignée, dans un communiqué émanant de la mairie du Gosier, comme les auteurs des actes de vandalisme constatés dans les écoles de la commune, l’UTC-UGTG s’en défend vigoureusement par la voix de Nestorius Favel, secrétaire général. « Nos piquets de grève sont situés devant le pôle administratif et devant la mairie, au Gosier. Mais, dès lors qu’une partie du personnel d’entretien, de la cuisine centrale, ATSEM…, syndiquée à l’UTC-UGTG est en grève, cela se ressent forcément dans le fonctionnement des établissements scolaires. Il n’y a pas que la grève qui pénalise les écoles : le manque d’eau est aussi un motif de fermeture », rappelle Nestorius Favel. Le syndicat, mis en cause, se réserve le droit de déposer plainte.

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