Drame évité au GIP-RASPEG : Myriam Chollet restera à son poste

Lors du conseil d’administration extraordinaire du Groupement d’Intérêt Public – Réseaux et Actions de Santé Publique En Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy (GIP-RASPEG), qui s’est tenu jeudi 17 décembre à la demande des représentants de la Région Guadeloupe, Corinne Pétro, Bernard Pancrel et Jean-Claude Nelson, la présentation et l’examen de l’audit du GIP-RASPEG commandé par l’ARS, ont été suspendus.

Cependant, la procédure de réintégration à la CGSS, de Myriam Chollet, directrice générale du GIP-RASPEG, qui avait été détachée pour cette mission, a été engagée, sans lui laisser la possibilité de répondre aux observations de l’audit.

Une médiation efficace

L’idée générale était d’arguer d’une longue présence à ce poste pour demander du sang neuf et se débarrasser de Mme Chollet en lui faisant réintégrer son administration d’origine.

Afin de trouver une issue à ce conflit qui oppose Myriam Chollet à la directrice générale de l’ARS, Valérie Denux, l’ancien directeur de la CGSS, Henri Yacou, a été nommé par Jean Véron, actuel directeur, médiateur. M. Véron étant soucieux de calmer le jeu. 

Henri Yacou s’est chargé de cette médiation, qui s’est avérée fructueuse, et contribuera sans nul doute à apaiser les tensions et permettra le maintien de la directrice à son poste. 

« Je me réjouis des initiatives prises par certains parlementaires et par la population ces derniers jours. J’ai exprimé, dès le 9 juin 2020, mon soutien à Mme Chollet et au personnel du GIP-RASPEG inquiet quant à l’avenir de leur structure et pour la pérennité de leurs emplois », a commenté le président Ary Chalus.

La Région Guadeloupe, ajoute-t-il, « participera au financement des missions de la structure, et réitère sa confiance jamais démentie à la directrice du GIP-RASPEG qui est notamment chargée de l’organisation du Forum santé qui se déroulera à la fin du mois de ce mois de janvier. »

Enfin, Ary Chalus revient sur le travail accompli par Myriam Chollet au cours des six dernières années.

« Le GIP-RASPEG demeure un acteur fondamental dans la coordination et l’appui des acteurs de santé de notre territoire. Fort de ces 10 années d’expérience, le Groupement a démontré sa capacité à répondre aux besoins des patients les plus vulnérables notamment en matière d’addiction, de périnatalité, de prise en charge de pathologies chroniques mais aussi en situations de crise, comm l’incendie du CHUG, les ouragans Maria et Irma. De plus, l’expérience du Covid nous aura appris que nous ne pouvons faire sans l’expertise guadeloupéenne au cœur même des problématiques et spécificités de sa région. »

Le président de Région conclut : « En tant que membre du Conseil d’Administration, j’ai également entendu les inquiétudes du personnel quant à l’avenir du GIP-RASPEG et à la pérennité de leurs emplois. Je prendrai l’attache de la directrice générale de l’ARS pour m’assurer de la continuité de l’activité de la structure dans ses domaines de compétences. »

Au dernières nouvelles, le conseil d’administration, pour manifester son soutien à Myriam Chollet, ne se tiendra pas. Il a été ajourné.

Lien : https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/gip-raspeg-est-il-menace-myriam-chollet-met-pieds-plat-clarifier-situation-840686.html

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