Don d’organes : en parler pour sauver des vies

Pour la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes, ce mercredi 22 juin, le CHU de Guadeloupe a mis en place un stand d’information sur l’importance du don d’organes.

Qu’on l’on adhère ou pas au don d’organes, il est vital de faire connaître sa décision à ses proches, à ses amis… En effet, au nom de « la solidarité nationale », la loi considère que tout le monde est présumé donneur d’organes ou de tissus, sauf si, de son vivant, il (ou elle) a fait connaître son opposition à tout prélèvement. De même, les possibilités de faire un don d’organe de son vivant sont peu connues.

Dr Elain Elie et Dr Roland Lawson (à droite), médecins réanimateurs au CHU de Guadeloupe.

En France, plus de 65 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. La Guadeloupe est principalement concernée par les greffes de reins. Une particularité, qui touche également la Martinique et la Guyane, liée à une forte prévalence de l’hypertension artérielle et du diabète sur ces territoires.

Moins de donneurs depuis la pandémie

En 2018, le CHU de Guadeloupe a greffé une soixantaine de patients. Une moyenne qui a fortement baissé depuis la pandémie avec 24 greffes réalisées en 2020 et 18, en 2021. Or, une greffe améliore considérablement la qualité et l’espérance de vie du patient.

« Les Guadeloupéens sont généreux, constate le Dr Roland Lawson, médecin réanimateur au CHU de Guadeloupe, responsable de la coordination hospitalière, du prélèvement d’organes et de tissus. En 2019, le taux d’opposition au don était de 15.8 %, ce qui était mieux que la moyenne nationale. Avec la crise sanitaire, le taux d’opposition au don a augmenté. »

Une journée pour informer.

La Journée nationale de réflexion sur le don d’organes était l’occasion pour l’équipe de coordination du CHU de Guadeloupe de mener campagne, ce mercredi 22 juin, auprès des professionnels de santé et du grand public, mais aussi de rendre hommage aux donneurs et à leurs familles.

« Généralement, quand nous mettons en place une campagne d’information à destination du grand public, le taux de refus diminue parce que chacun dispose des informations et prend conscience de l’importance du don d’organes », indique le Dr Lawson.

Cécilia Larney

Pour en savoir plus : 05 90 83 11 43

Un processus très encadré

Dr Régis Bronchard, de l’Agence de biomédecine.

En plus d’assurer la formation des équipes de médecins, d’infirmiers…, l’information du grand public et des activités de recherche, l’Agence de la biomédecine encadre l’activité de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus.

« Quotidiennement, nous sommes en lien avec les équipes de coordination des Centres autorisés, comme le CHU de Guadeloupe, qui sont auprès des donneurs potentiels décédés, explique Dr Régis Bronchard, médecin de l’Agence de la biomédecine. Nous sécurisons le dossier du donneur potentiel, nous le validons, nous qualifions les organes et nous assurons la répartition de façon anonyme, équitable et gratuite selon des règles nationales, nous sommes garants de cette équité. »

L’Agence suit les inscriptions et le registre des receveurs en attente. « Quand un greffon est disponible, il va à celui qui attend depuis plus longtemps, qui est le plus gravement malade et qui est le mieux compatible au niveau âge, groupe sanguin… Nous suivons aussi le registre des refus. »

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