À l’approche des jours gras, plongée dans l’histoire des diables rouges, avec Papa djab : la face cachée du masque, du réalisateur martiniquais, Christian Foret.
Personne emblématique du carnaval martiniquais, « Papa djab » a tendance à disparaître au fil des années. Le documentaire qui lui est consacré est l’occasion de le figer dans les mémoires, et de se demander où il est né.
La réponse à cette question conduit en Afrique, mais aussi vers d’autres pays de la Caraïbe, où existent des personnages similaires au diable rouge de Martinique. Autant de pistes de réflexions sur l’identité, l’histoire et l’appartenance à une communauté.
De l’Afrique à la Caraïbe
Aux côtés de Malik Duranty, sociologue et slameur, se déroule un voyage sur les traces de Papa Djab, personnage emblématique du carnaval martiniquais, à l’aspect aussi effrayant que fascinant et à l’histoire mystérieuse.
Que nous raconte-t-il de la Martinique, de son histoire ? Qu’est-ce qui se cache derrière le masque ? S’engager sur les traces de Papa djab, c’est traverser l’histoire d’un quartier, celui de Bò Kannal, témoin de l’exode rural de l’après-guerre lié au déclin de l’industrie sucrière. Ici, se conserve puis se développe des pratiques culturelles qui ailleurs disparaissent.
À l’image de la société antillaise
Le documentaire de Christian Foret va aussi à la quête de racines africaines rêvées et réelles, sur les traces du mouvement de la négritude d’Aimé Césaire.
Le papa Djab est à l’image de la société antillaise. Il donne à voir des couleurs, des formes et des mouvements, mais derrière ce que nous voyons, il existe sans doute des sens cachés.
Porter son regard à hauteur du masque, c’est chercher à comprendre, mais accepter de ne pas tout comprendre.
Sur Martinique la 1e, mardi 14 février, à 20 h 05