En Amazonie péruvienne, coupé du monde, le peuple Mashco Piro tente d’établir le contact avec les villages voisins.
Dans l’Amazonie péruvienne, seul le fleuve Madre de Dios sépare le peuple isolé et méconnu des Mashco Piro des villages alentour. Jusqu’au début des années 2010, les Mashco Piro n’étaient connus que par des photos prises lors de survols du parc national de Manú, l’une des zones de forêt tropicale les plus riches en biodiversité de la planète.
En 2013, des membres de cette communauté autochtone franchissent pour la première fois le fleuve à la recherche de machettes, de casseroles et de bananes plantain. Les habitants des communes situées de l’autre côté de la rive, qui considèrent les Mashco Piro comme un peuple frère, leur fournissent ce qu’ils réclament.
Que signifie être « civilisé » ?
Mais, plus le temps passe, plus ceux-ci reviennent en se montrant menaçants. En 2015, un adolescent reçoit une flèche en plein cœur tandis qu’il surprend des Mashco Piro en flagrant délit de vol dans son village. Pour réduire les risques de conflits, le gouvernement péruvien décide d’installer un poste de contrôle permanent où travaillent main dans la main anthropologues et locaux capables de comprendre leur langue.
Pendant cinq ans, Carl Gierstorfer a suivi le projet afin de documenter les contradictions auxquelles les peuples indigènes d’Amazonie doivent faire face au quotidien. Son film interroge : que signifie être « civilisé » ? Que se passerait-il si les Mashco Piro franchissaient définitivement le fleuve pour rejoindre ce que l’on appelle la « civilisation » ?
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