Bob Marley, sa vie, son parcours musical et spirituel : réalisé par Kevin Macdonald (Le Dernier roi d’Écosse), le portrait de référence du roi du reggae auquel ont collaboré ses proches.
Qui était l’homme qui se cachait derrière la star planétaire Bob Marley ? Pour le savoir, il faut puiser aux sources de l’enfance. Né le 6 février 1945 à Saint Ann, village pauvre de l’île de la Jamaïque, il est le fruit des amours d’une mère d’origine ghanéenne et d’un père anglais qui les abandonne. Ni tout à fait blanc, ni tout à fait noir, l’enfant métis, en butte aux railleries, trouve refuge dans la musique et le foot, qu’il pratique dans le ghetto de Trench Town, à Kingston, où il grandit, ventre vide et pieds nus.
La sortie de son premier album coïncide avec l’indépendance de l’île, en 1962. Pour accroître ses chances de succès, le jeune guitariste et chanteur fonde le groupe des Wailers avec Neville Livingston et Peter Tosh.
Une fulgurante carrière
Leur premier single, Simmer Down (1964), mélange de ska et de reggae, lance leur carrière. En parallèle, Bob Marley s’initie au rastafarisme, religion qui prône la paix, l’amour et l’unité, et vénère Haïlé Sélassié, empereur d’Éthiopie, considéré comme la réincarnation du Christ. L’enfant du ghetto y trouve une identité et une figure de père. Sous l’influence de la marijuana (drogue sacrée) et sous sa parure de dreadlocks (coiffure sainte), la légende est en marche. Après une fulgurante carrière, Bob Marley meurt d’un cancer généralisé à l’âge de 36 ans, en 1981.
Portrait intime
Pour réaliser ce portrait de référence du pape du reggae, Kevin Macdonald (Le Dernier roi d’Écosse) a collaboré avec la famille du chanteur, qui lui a permis de collecter une mine d’informations. Truffé de séquences musicales, d’interviews de la star, de témoignages poignants de ses proches, d’images d’archives privées rares, ce film dévoile de nombreux aspects méconnus de la personnalité complexe et parfois contradictoire de Bob Marley. Jusqu’à ce moment historique, en 1978 : Marley donne le « One Love Peace Concert » à Kingston devant plusieurs dizaines de milliers de personnes et rapproche sur scène Michael Manley et Edward Seaga, deux opposants politiques. Quelques années plus tôt, le chanteur lui-même avait été victime d’une tentative d’assassinat jamais élucidée.
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