Le câble transatlantique sous-marin, qui a permis l’avènement des communications globalisées, continue d’alimenter nos conversations !
Au milieu du XIXe siècle, une poignée de scientifiques, d’ingénieurs et d’entrepreneurs relèvent un défi inimaginable : relier l’Europe à l’Amérique par un câble en cuivre, posé sur le sol marin, qui conduira les conversations télégraphiques d’un continent à l’autre grâce à une simple impulsion électrique. De nos jours et malgré l’avènement des satellites, 99 % de nos communications mobiles ou Internet transitent par cette technologie vieille d’un siècle et demi.
Née de l’imagination de Cyrus Field, un riche entrepreneur américain qui avait théorisé dès 1844 que le futur serait aux « communications globales », la « mission Apollo du XIXe siècle », selon l’un des experts interrogés dans ce documentaire, présentait bien des défis…
Annihiler le temps et l’espace
Field et ses collaborateurs – parmi lesquels l’homme de science William Thomson, dont les études révolutionnaires sur la thermodynamique ont rendu l’exploit possible – devront passer par nombre d’échecs et la perspective de la ruine pour qu’enfin la reine Victoria et le président américain James Buchanan puissent échanger un message protocolaire en 1858. Le télégramme entre continents ne deviendra d’ailleurs réellement performant qu’au bout de dix ans, après la pose d’un nouveau câble renforcé sur le sol marin.
Entre reconstitutions, témoignages enthousiastes d’experts et exploration du passé et du futur de nos habitudes de communication, un documentaire complet sur ces 3 500 kilomètres de câble qui ont « annihilé le temps et l’espace », selon la presse de l’époque.
Samedi 17 août, à 20 h 55 sur Arte