Kazadok fait sa rentrée avec Lumière sur Elie Stephenson, un documentaire de Luc Germain, sur un « grand homme aux multiples facettes ». A suivre, sur Guyane la 1e, mercredi 7 septembre, à 20 heures.
Ce qui frappe chez Elie Stephenson, c’est un éclectisme qui rayonne au-delà de sa production visible. Poète, dramaturge, romancier ; il est aussi musicien, économiste, mais aussi animateur au sein du mouvement altermondialiste. Il y a chez cet homme, infatigable agitateur d’idées, une disposition perpétuelle à la lutte. Il a fait le diagnostic d’un système organisé en appareil de domination qui lui a inspiré son premier recueil de poèmes et le fait tenir debout, aujourd’hui encore, corps et âme.
Miroir d’un pays
En lutte ? C’est certain. Révolutionnaire ? S’il s’agit d’une transformation radicale et en profondeur de la société qui domine le monde…. sans aucun doute. Spectateur avant de devenir acteur, puis mémorialiste d’une chronique qui ne se donne pas de fin, Elie Stephenson est aussi le miroir sans tain d’un pays qui lui inspire des sentiments qui oscillent d’un extrême à l’autre.
Cet homme au physique délié comme le sont certains de ses poèmes est tout sauf un exilé. Ancré dans le sol de la Guyane, il fait le tour de l’histoire, des pays et des hommes en cercles concentriques qui le ramènent inéluctablement vers son pays natal.
Elie Stéphenson est une plume de combat qui interroge en passant ses racines amérindiennes, africaines et les autres…. Ce qui donne à penser et pourrait surprendre dans film qui lui est consacré est cette réflexion qui le conduit vers une spiritualité à laquelle on ne s’attendait pas nécessairement de la part de ce personnage à la fois si présent et lointain.
Mercredi 7 septembre, à 20 heures, sur Guyane la 1e