Avec plus de 750 000 décès par an, le moustique est l’animal le plus dangereux pour l’homme.
« Petits, ils mangent de tout, ils habitent partout, se reproduisent frénétiquement et ont un sens social très développé. Si les moustiques prouvent leur propension à survivre, cette réussite s’accompagne de graves dommages collatéraux. » Avec plus de 750 000 décès par an, le moustique est l’animal le plus dangereux pour l’homme. Présent sur tous les continents (hormis l’Antarctique), il ne connaît aucune frontière, se répand dans toutes les zones climatiques, avec un facteur élevé de mutabilité qui le rend rapidement résistant aux insecticides qui le menacent.
Selon Frédéric Darriet, entomologiste médical à l’Institut de Recherche pour le Développement, scientifique, les moustiques profitent du formidable développement des transports et de la mobilité toujours plus rapide des populations pour se propager sur la planète. Aujourd’hui, les villes sont devenues de véritables refuges à moustiques tandis que, dans les campagnes, l’usage combiné des engrais et des pesticides favorise — paradoxalement — leur prolifération.
Un minuscule insecte et beaucoup d’effroi
Dans ce documentaire, l’académicien Erik Orsenna interroge l’histoire de l’homme et du moustique, celle d’une guerre très ancienne où l’un et l’autre se pourchassent et se combattent jusqu’à la mort.
Dans son ouvrage Géopolitique du moustique, petit précis de mondialisation IV, publié en 2017 avec Isabelle de Saint Aubin, médecin angiologue, Erik Orsenna relate avec humour et précision une géopolitique du moustique dans la mondialisation.
L’écrivain revient sur l’effroi causé par toutes les maladies provoquées par ce minuscule insecte, l’humilité dont doit faire preuve l’homme dans sa recherche de résultat.
L’académicien explique d’où lui vient son intérêt pour cet insecte : « A l’Académie française, j’occupe le fauteuil de Pasteur. Donc je m’intéresse de plus en plus aux questions de santé, et notamment la santé mondiale. Or, le moustique ne connaît pas de frontières, il est donc devenu mon personnage–clé », raconte-t-il.
Lundi 24 octobre, à 20 h 05 sur Guadeloupe la 1e