Documentaire. Dame Joan Collins : femme d’affaires et femme de cœur

Qui se souvient de la redoutable Alexis dans la série Dynastie ? Dame Joan Collins, une actrice glamour mais sans fard offre un autoportrait de la fringante nonagénaire.

De Londres à Hollywood, raconté avec humour par l’actrice, le parcours semé d’embûches de Joan Collins, inoubliable visage de la série Dynastie.

Enfant, elle collectionnait les images de stars en rêvant de brûler les planches des théâtres du West End, à Londres. Repérée par le cinéma à 16 ans, Joan Collins, née en 1933, fuit le désastre d’un mariage précoce, quand Howard Hawks la convoque pour le tournage de La Terre des pharaons. Le péplum propulse la petite Anglaise dans un Hollywood au crépuscule de son âge d’or.

Starlette des gazettes, « l’Elizabeth Taylor des pauvres », comme la surnomment les mauvaises langues, y croise des producteurs prédateurs et des icônes du 7e art, comme la féroce Bette Davis, à qui elle donne la réplique dans The Virgin Queen, ou encore l’irrésistible Warren Beatty, auquel elle succombe. La douce Marilyn Monroe lui dispense des conseils pour « survivre », un art pourtant où l’actrice de La Fille sur la balançoire (1955) excelle déjà.

Cinq mariages, trois enfants et une gloire tardive

Au fil des décennies, féministe et amoureuse, l’insolente Joan Collins enchaîne les mariages – cinq au total – et des films de la Fox, tout en élevant trois enfants. Alors que la comédienne disparaît peu à peu des radars du cinéma, la série Dynastie la hisse, au début des années 1980, au sommet de la célébrité planétaire.

Joan Collins avec deux acteurs principaux de Dynastie : Linda Evans (Krystle Carrington) et John Forsythe (Blake Carrington).

Sous forme d’autoportrait, le documentaire Dame Joan Collins, une actrice glamour mais sans fard, déroule le parcours semé d’embûches d’une star de série B, entre Londres et Hollywood. Anoblie en 2015, femme d’affaires et femme de cœur, Joan Collins, adepte revendiquée du glamour, évoque ses combats pour s’imposer dans la vie comme à la scène.

La télévision lui offre la gloire tardive, récompensée d’un Golden Globe, que le cinéma lui refusait, avec le rôle de la redoutable Alexis de Dynastie. Mais, derrière l’exercice bien huilé de la professionnelle des talk-shows télévisés perce la lucidité d’une fringante nonagénaire, ravie d’avoir profité du système du show-biz qui croyait l’exploiter.

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