Documentaire. 8-mars : Paroles de femmes libérées avec Barbara Olivier-Zandronis

Série documentaire de la journaliste Barbara Olivier-Zandronis, Le Temps des surettes est fini interroge singulièrement la condition des femmes afro-descendantes.

Sélectionné au FIFAC*, en Guyane, le projet de Barbara Olivier-Zandronis, journaliste et auteure de documentaires, intitulé Le Temps des surettes est fini est une série de 5 portraits de femmes à découvrir à partir de ce vendredi 8 mars, sur les chaînes du réseau La 1e.

Quand le souvenir de la vie de sa grand-mère décédée, est entré en résonance avec des témoignages de femmes, Afro-descendantes, marquées par le poids des sacrifices, et l’analyse du Pr Aimé Charles-Nicolas sur les stigmates de l’esclavage, Barbara Olivier-Zandronis a décidé de mettre en musique ces paroles de femmes d’une nouvelle génération qui ont choisi de vivre autrement. De vivre, tout simplement, en refusant de se laisser écraser par la fatalité, le regard des autres, le formalisme qu’impose la société.

« Une génération qui prend le pouvoir sur sa vie »

Parmi les premiers portraits à découvrir, celui d’Elmina.

« L’image du surettier, arbre épineux aux vertus médicinales très mal considéré, m’a permis de faire un parallèle avec ces femmes, appelées Potomitan, qui avaient d’énormes qualités, mais sans aucune considération, explique l’auteure. Les jeunes générations afro-descendantes rejettent en bloc ce terme et cette fonction pour s’émanciper. Cette série est une façon de rendre hommage à ces femmes qui se sont sacrifiées en montrant une nouvelle génération, libérée des prisons mentales, des injonctions de la société… et qui prend le pouvoir sur sa vie. »

Le Temps des surettes est fini est une rencontre avec ces femmes, Afro-descendantes émancipées, de Guadeloupe, de Martinique, de Haïti…, qui témoignent pour changer durablement leur vie et celles des autres femmes.

Certaines ont subi des agressions sexuelles, des relations incestueuses, la violence d’une éducation faite d’humiliations, l’exclusion liée à leur couleur de peau… Qu’elles aient grandi en Guadeloupe, en Martinique, en Haïti, elles ont choisi de rompre le cercle de la fatalité, avec le poids de la « fanm potomitan ». « Chaque portrait est accompagné d’une citation de Gisèle Pineau, de Patrick Chamoiseau, d’Evelyne Trouillot… qui ont accepté d’associer leur plume à ce projet », précise Barbara Olivier-Zandronis.

Symboliquement, les premiers portraits de la série documentaire Le Temps des surettes est fini sont programmés le 8 mars sur les chaînes du réseau La 1ere.

Cécilia Larney

*FIFAC : Festival international du film documentaire Amazonie Caraïbes
  • Vendredi 8 mars, à 12 h 40 et 20 h 05 sur Guadeloupe la 1e
  • Vendredi 8 mars, à 12 h 40 et 20 h 00 sur Martinique la 1e
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