Maire de Fort-de-France, Didier Laguerre rend hommage à l’historien Armand Nicolas (1925-2022).
« J’ai appris avec une profonde tristesse la disparition de l’historien et militant communiste Armand Nicolas », indique Didier Laguerre, maire de Fort-de-France.
Secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais durant 25 ans, Armand Nicolas a été dans la génération d’après-guerre, un des premiers historiens martiniquais à se pencher sur l’histoire de son pays. Durant toute sa carrière de professeur, Armand Nicolas a enseigné dans les lycées de la Martinique et a beaucoup œuvré à la connaissance, la diffusion de l’histoire et à la promotion de la culture martiniquaise.
En 1943, à la demande d’Aimé Césaire, Armand Nicolas a écrit un article historique sur la Martinique dans sa revue, Tropiques.
Armand Nicolas, « père du 22 mé », a marqué l’histoire
Militant communiste dévoué, combattant inlassable, Armand Nicolas a marqué l’histoire par la sincérité de son engagement et de ses actions en consacrant une grande partie de ses recherches à l’histoire de son pays et en publiant de nombreuses études historiques sur la Martinique, pour que le peuple martiniquais s’approprie sa propre histoire, faisant découvrir notamment les mouvements anti-esclavagistes au XIXe siècle, avec en 1962, son étude publiée aux presses du journal communiste Justice, sur La Révolution anti-esclavagiste de mai 1848 à la Martinique, d’où le surnom de « père du 22 mé » qui lui resta.
Un engagement sincère
C’est une figure de la Martinique qui vient de s’éteindre, son parcours depuis son jeune âge témoigne de la sincérité de son engagement sans faille pour le peuple martiniquais. Je salue la force de ses convictions, son dévouement à son pays, sa cause, son parti.
J’adresse mes plus sincères condoléances à ses proches, sa famille, ses anciens collègues, aux membres du journal Justice et plus particulièrement, au Parti Communiste Martiniquais.
Didier Laguerre, maire de Fort-de-France
